
Aujourd’hui, les enfants naviguent dans un océan de contenus générés par intelligence artificielle, parfois si réalistes qu’ils nous interrogent nous-mêmes. Comment leur apprendre à distinguer l’authentique de l’imitation ? La réponse pourrait tenir dans ce que personne ne peut reproduire : notre présence véritable. Ces instants de confiance où l’on transmet silencieusement : « Je suis là, et je te crois. »
Pourquoi l’IA ne peut-elle pas recréer l’étincelle dans le regard ?

Kevin Ruiz, de Spiro, le résume parfaitement : « Dans un marché inondé de contenu généré par IA, il y a une chose que la technologie ne peut pas falsifier — le moment où quelqu’un vous regarde dans les yeux, serre votre main, et décide : ‘Je vous crois.’ »
C’est identique dans nos foyers. Quand votre enfant revient de l’école avec cette petite voix tremblante — « Personne ne m’a choisi pour jouer » ou « J’ai réussi le défi ! » — rien ne remplace ce contact visuel qui dit : « Je t’entends, et je te crois. » Ces petits instants invisibles sont les fondations de la confiance. Sans cette ancre humaine, même les paroles les plus rassurantes deviennent des vagues sur une plage déserte.
Comment mesurer l’impact de la confiance sur le développement ?

Une étude de Spiro analysant plus de 2 000 participants à des événements en présentiel révèle un chiffre frappant : 90 % des personnes dont la confiance en une marque a augmenté après une rencontre physique ont finalement acheté. Sans cette confiance, le taux chute à 34 % — un gouffre ! Comme l’indique cette recherche, la confiance n’est pas une sensation vague : c’est un vrai levier d’action.
De la même façon, chez nos enfants, quand ils sentent que nous croyons en leurs capacités — vraiment, sans condition —, ils osent davantage. Un échec en calcul devient une leçon, pas un drame. Cette leçon s’applique aussi à nos foyers : quand 77 % des gens font davantage confiance après une interaction en présentiel, on comprend pourquoi les regards échangés autour d’une table comptent autant. Et cette confiance-là ? On la voit dans leurs yeux qui s’illuminent en racontant leur cabane imaginaire, même si on sait qu’elle ne tiendra pas à la première brise. C’est cela, le trésor : quand l’enfant comprend qu’il peut tomber, vous serez là pour l’aider à se relever, brosser la poussière, et repartir.
Quels rituels du quotidien renforcent la confiance ?

Pas besoin de grands chichis pour créer ces moments-là. Parfois, c’est dans la simplicité qu’ils fleurissent :
- Éteindre les écrans pendant le dîner pour demander : « Quel moment t’a réjoui aujourd’hui ? »
- Observer ensemble un nuage errant et rire des formes imaginaires
- Marcher lentement en rentrant de l’école, sentir l’air qui change, écouter sans interrompre
Ces instants ordinaires sont des ancres dans le réel — un monde où les émotions sont palpables, les rires communicatifs, et les erreurs permises. Ils ne vendent pas un produit, mais offrent une sécurité émotionnelle dont l’enfant se souviendra à jamais.
Même préparer ensemble des crêpes du dimanche — sentir la pâte crémeuse, le sucre glace qui poudroie, rire des formes biscornues — devient une leçon muette : « Créer, c’est risquer, et c’est magnifique. »
Source : Live experiences are unbeatable at building trust with audiences, The Drum, 2025-08-28
