Vous savez, ces nuits où l’on tourne et retourne dans sa tête les questions sur le temps d’écran ? « Est-ce que l’iPad va tuer son imagination ? », « Comment expliquer l’intelligence artificielle à un enfant de sept ans ? » Franchement, j’ai vécu ça moi aussi. Mais un samedi matin, alors que ma fille construisait une tour en Lego en regardant une vidéo éducative sur les abeilles, tout a changé pour moi.
On a trop tendance à diaboliser les écrans. Comme si chaque minute devant une tablette volait un morceau d’enfance. Mais et si on voyait ça autrement ? L’intelligence artificielle et le numérique, c’est comme un pique-nique au parc : le panier contient des choses qu’on adore et d’autres qu’on évite. On ne jette pas le panier entier, on choisit ensemble ! Récemment, ma petite exploratrice a découvert une appli qui transforme ses dessins en histoires animées. Du coup, on a passé l’après-midi à inventer des créatures mi-kimchi mi-roses sauvages… et son imagination a pris son envol sans qu’on ait à forcer le trait.
Le truc, c’est de trouver ce point d’équilibre – vous voyez, comme quand on ajuste une recette de grand-mère avec un ingrédient moderne. Pas question de couper les écrans brusquement, ça crée juste du stress. Essayez plutôt de transformer ces sessions en moments partagés. Hier, pendant qu’elle regardait un documentaire sur les dauphins (oui, en ce moment c’est sa *super* passion), je lui ai posé des questions : « Et si on dessinait un dauphin qui adore le kimchi ? ». Elle a rigolé, a ajouté des bulles en forme de ginseng… et hop ! L’écran est devenu une porte vers notre monde à nous.
On croit souvent que l’éducation à l’IA doit être super technique. Mais non ! C’est juste d’aider nos enfants à comprendre que la technologie, c’est comme un nouveau jouet : intéressant, mais pas magique. Lorsqu’elle me demande « Comment Siri sait-tout ? », je réponds : « Tu te souviens quand on a préparé des pancakes à la canneberge ? Siri apprend de millions de personnes qui cuisinent partout sur Terre ! ». Simple, concret, sans jargon. Et ça ouvre des discussions sur la confiance, la patience… et pourquoi non, les robots ne remplaceront pas les câlins du soir.
Le vrai défi ? Garder cette spontanéité. On se sent parfois coupables de ne pas programmer leur jour de A à Z. Mais regardez : quand on laisse simplement un enfant jouer dehors avec ses amis après l’école – vous savez, ces rires qui résonnent jusqu’au trottoir –, c’est là que germent les compétences du futur. Collaboration, créativité… l’IA ne fera jamais grandir ça. Alors, avant de paniquer sur « l’avenir du travail », offrons-leur ce cadeau : le temps de s’ennuyer un peu, de construire un château dans les feuilles, de se perdre dans un jeu inventé. Vraiment, c’est la meilleure formation pour un monde qui changera encore demain.
Et si on arrêtait de compter les minutes d’écran ? Concentrons-nous plutôt sur ce qu’on *partage*. Une vidéo sur les étoiles devient une soirée à chercher Orion dans le jardin. Un jeu éducatif ? Une occasion de danser comme des fous sur une chanson coréenne qu’on retrouve ensemble. L’émerveillement ne disparaît pas derrière un écran – il se nourrit de notre présence. Parfois, en rentrant de l’école (juste après la promenade de deux minutes qui sent le pain frais du boulanger), je lui demande : « Aujourd’hui, quelle découverte t’a fait sourire ? ». Sa réponse… eh bien, c’est souvent la mienne aussi.
Réfléchissons-y : et si les écrans n’étaient pas l’ennemi, mais un pont ? Un pont vers des conversations plus profondes, des rires partagés, et cette confiance silencieuse que même dans un monde de machines, notre connexion humaine reste le trésor le plus précieux. Laissons les enfants explorer… tout en étant assis à côté d’eux, cœur ouvert, curiosité intacte. Après tout, c’est bien ce qu’on a toujours voulu pour eux : grandir en sécurité, mais avec des ailes.
