On pensait l’informatique quantique coincée dans le grenier des idées futuristes, mais voilà qu’un matin de septembre limpide — comme ces lendemains qui sentent la baguette encore tiède — Nvidia débarque avec son bras de fer financier : NVentures signe son tout premier chèque chez Quantinuum, la pépite de Honeywell. Les cours bondissent, les chroniqueurs s’enflamment, et dans la cour de récré, un gamin demande : « Maman, c’est quoi un qubit ? »
Alors, comment naviguer entre ces titres enflammés et l’éveil scientifique de nos petits ? C’est justement notre mission du jour : décrypter ensemble.
Pourquoi Nvidia se jette dans le bain quantique vingt ans trop tôt
Jensen Huang lui-même swag : « 15 à 30 ans, c’est le timing pour des ordis quantiques vraiment utiles. » Pourtant, la filiale VC de Nvidia sort ses cartes bleues dès maintenant. Pourquoi ? D’abord parce que 1,25 milliard de dollars ont déjà afflué sur le secteur au premier trimestre 2025 — un record — et que les start-ups mûres comme Quantinuum rassemblent la moitié de la manne. Ensuite, l’intelligence artificielle a besoin d’un coup de main : simuler des calculs complexes avec des ordinateurs quantiques pourrait débloquer des avancées majeures. En vrai, même en tant que parent prudent, on peut semer des graines pour plus tard, comme quand on arrose une plante avec patience, en attendant qu’elle pousse.
Petit clin d’œil aux familles : imaginez vos enfants bricoler un château Kapla, sauf que chaque bloc empilé est une équation quantique. Le premier tiers reste instable, mais la vision d’ensemble donne déjà le vertige… et le sourire.
Rigetti, IonQ, D-Wave : les trois mousquetaires du swing boursier
Du coup, regardons ces acteurs : à peine l’annonce filtrée, Rigetti grimpait de 7 %, IonQ de 5 %, D-Wave de 4 %. Sympathique, mais gare au yo-yo : RGTI perd encore 31 % depuis son plus haut de janvier, et IONQ stagne sous les 41 $ après avoir flirté avec 55 $. Volatilité baby-sitting : on dépose les actions sur le canapé, on regarde une série, et hop — elles se réveillent en pleurs ou en gambades.
Pour un parent, l’analogie tient : c’est la première fois que votre bout-de-chou essaie le vélo. Les genoux rougis valent l’audace, à condition de rester à côté avec les pansements. D’où l’idée :
- Discutez avec les loulous de « l’argent qui grandit » comme une graine, avec des saisons orageuses.
- Utilisez un simulateur boursier-familial (papier & crayons suffisent) : un carré = 1 €, coloriez les jours « + », rayez les jours « – », observez la météo du portefeuille. Maths + économie + gestion des émotions, le tout sans écran.
- Rappeler la règle d’or : on n’investit que ce qu’on accepte de perdre, comme le billet pour un manège qui tombe en panne. La leçon est douce, la ride est mémorable.
« Papa, c’est quand qu’on téléporte mon doudou ? » : activités quantiques en famille
La bonne nouvelle : la téléportation quantique existe… de particule à particule. La mauvaise : Doudou risque d’attendre. Question clef pour entretenir l’émerveillement sans nourrir d’impatience irréaliste : comment transformer l’énergie boursière Nvidia-Honeywell en étincelles créatives à la maison ?
1. Atelier « spin » à la maison.
Prenez deux pièces de monnaie identiques. Face = 0, pile = 1. Lancez-les : 00, 01, 10, 11. Expliquez que l’ordinateur classique choisit l’une de ces cases. Le quantique, lui, est capable de sentir toutes les cases… tant qu’on ne regarde pas. C’est le principe de superposition, version junior. Vous venez de faire du « QC oudin » sans dépenser le moindre qubit.
2. Randonnée « pépin quantique ».
Promenade rapide jusqu’au square. Chaque arbre = un bit, chaque brindille = un qubit potentiel. L’enfant note les « chansons » d’oiseaux (infos) qu’il pense entendre. À la maison, on compare : certaines mélodies se ressemblent, d’autres s’annulent — interference, simplement.
3. Veille technologique en duo.
Chaque mois, choisissez un article simplifié ou une vidéo YouTube éducative (5 min max) sur l’informatique quantique. Vous résumez à l’oral, en trois phrases max. Objectif : cultiver l’élan sans noyer la curiosité.
Écran, actions, éthique : le trio gagnant pour des kids résilients
On crie miracle quand Nvidia ouvre son carnet de chèques, mais on oublie parfois la partie humaine. Trois repères pour garder l’équilibre même quand les cours s’envolent :
A. Temps partagé > temps scintillant.
La recherche SRI indique que l’investissement privé dans le quantique a regagné 2,6 milliards $ en 2024, soit plus que le double de 2023. Traduction : les écrans vont en parler. Allouez une « heure tech ensemble » (parent + enfant) puis une « heure terre » (jeu de cartes, cuisine, scooter). La juxtaposition évite la glissade vers l’overdose de flux.
B. Budget « découverte » vs. budget « maison ».
Expliquez que seule une fraction de notre argent de famille part en bourse. Le reste alimente le réfrigérateur, les sorties, les cadeaux. L’enfant visualise que la croissance n’est pas tout ; le quotidien compte autant.
C. Éthique en 3 questions.
Dès 7-8 ans, on peut demander :
– Qui profite de la technologie ?
– Quel métier pourrait disparaître ?
– Que rend-on à la société ?
Trois fois rien, mais ça plante la graine du « think-pan » chrétien, tourné vers le bien commun.
Ce que cette bousculade quantique enseigne aux parents épuisés
Avouons-le : entre les devoirs de dictée, la dernière maj iOS et les bêtises de TikTok, on n’a pas la tête aux qubits à 20 h 30. Pourtant, la démarche Nvidia est une leçon de vie : investir avant l’orage, quand la route est encore pavée d’inconnus, et accompagner la croissance pas à pas sans paniquer au moindre claquement de porte.
Pourquoi ne pas tenter l’expérience « principe d’incertitude parentale » ? Ce soir, laissez l’enfant choisir le menu. Vous ne savez pas s’il picorera salade ou chips ; la surprise fait partie de l’équation. Demain, proposez-lui de dessiner « la machine qui rend heureux ». Ni vous ni lui ne savez ce qui surgira ; la discussion suffit à créer du lien. Le quantique nous rappelle l’humilité : la mesure transforme le résultat. Alors mesurons moins de pression, plus d’écoute.
Conclusion :
L’argent de Nvidia n’est qu’un chapitre. Le vrai roman, c’est l’éveil des enfants à des idées aussi folles que de calculer dans des dimensions invisibles. Marchons avec eux. Un jour, leurs propres inventions feront rougir nos 25,4 °C de septembre. D’ici là, profitons d’un ciel clair — physique comme moral — pour respirer, rêver… et peut-être glisser quelques euros dans un petit coffre « science-futur », histoire de montrer qu’on croit, même quinze ans à l’avance.
Et vous, comment voyez-vous l’avenir quantique avec vos enfants ?
Source : Nvidia’s new investment is a game-changer for quantum stocks, The Street, 2025/09/06 02:03:00