Imaginez un match de foot entre copains de récré. Maintenant, imaginez un robot capable de repérer automatiquement le plus beau tir, le dribble digne de Messi, et même les câlins à la fin. Eh bien figurez-vous que ce n’est plus de la science-fiction. Certains robots s’appellent aujourd’hui VideoVerse… Et leur mission ? Extraire les temps forts des matchs. C’est tout. Juste un peu magique, non ?
Des robots qui décryptent le jeu ? Sérieusement ?
Oui oui, vous avez bien lu. Plus besoin de rester scotché devant l’écran jusqu’à 23h pour repérer LE but du siècle. Suffit d’un clic, et hop, l’IA repère seule les bons moments. Minute Media, grand nom du sport digital (avec la patte de Sports Illustrated, The Players’ Tribune et consorts), vient de racheter une boîte indienne, VideoVerse, dont la spécialité, c’est justement… attraper les highlights en un éclair.
En pratique, ça aide les chaînes à monter des replays super vite : les paniers à trois points d’un joueur, les tacles parfaitement maîtrisés ou les passes décisives. Puis de publier tout ça sur les réseaux sociaux, sans même prendre une pause-café. Le truc sympa ? C’est que cette tech parle plusieurs langues grâce au superpouvoir de la traduction automatique. Donc même si ton enfant regarde un match en Australie — il pourra comprendre, partager, commenter comme il veut.
Mais comment ça marche vraiment ? Parce qu’on ne va pas se leurrer : nos enfants vivent ces sports comme des passions. Mais qu’est-ce que cette nouvelle vague d’outils change vraiment pour eux ? Et toi, en tant que parent, comment peux-tu en tirer parti sans perdre le fil de l’émotion humaine ?
Un terrain technologique pour rêver mieux, pas moins
Ce que j’adore dans cette tendance, ce n’est pas tant le fait qu’on puisse avoir ses propres compilations de bons moments. C’est plutôt l’idée que les enfants puissent découvrir plus de facettes d’un sport qu’ils adorent, sur des supports adaptés à leur rythme. Comme si chaque dribble leur parlait directement.
Avec cette IA là, ce serait tentant de dire qu’on a juste à envoyer bébé devant l’écran… Pas si vite ! Car ce que je vois surtout, c’est une opportunité énorme de balancer l’énergie positive du sport dans la vie réelle. De s’appuyer sur ces vidéos rapides, montées, intuitives, pour amorcer des discussions :
- Pourquoi ce joueur court-il comme ça ?
- Qu’est-ce qu’on apprendrait ensemble sur ses techniques ?
- Et si on essayait de le faire nous aussi ?
Une idée en passant : pourquoi ne pas capturer quelques séquences maison lors des parties improvisées au parc, puis en faire votre propre collection de prouesses ?
Apprendre à trier le grain de l’ivraie
Documents, souvenirs, compilations spontanés… tout cela finit vite par ressembler à une pelote de laine géante pour les enfants (et leurs parents). Du coup, il est essentiel de leur apprendre à différencier ce qui mérite d’être retenu. Voici deux règles mini simples :
- Ne pas accepter que tous les contenus soient produits UNIQUEMENT par machine.
- Favoriser ceux qui font naître la conversation plutôt que l’oubli silencieux.
La vraie valeur de ces outils, c’est qu’ils renforcent le lien autour du mouvement, de l’effort, de l’appartenance. Pas de devenir dépendants de l’écran.
Et si on apprenait à juger les moments forts ensemble ? En tant que parents, on peut utiliser ces vidéos pour entamer des discussions ludiques : quelle est votre emblème préférée ? Quel geste secret ferait de vous, selon vous, un champion ? L’idée n’est pas de programmer une obsession mais de nourrir un cheminement joyeux.
Un avenir au rythme du fair-play
Selon Deloitte, le secteur du sport et de la GAI (intelligent artificielle générative) pourrait générer un impact économique global de 19,9 billions de dollars d’ici 2030. C’est pas rien. Mais ce n’est pas l’argent qui compte ici — c’est la vision.
Imaginer demain, un outil numérique capable de cartographier les progrès d’un petit footballeur dans l’année, en observant ses déplacements, ses choix techniques, ou en personnalisant son entrainement selon ses aptitudes physiques… on reste dans le domaine du possible.
Le tout, bien sûr, toujours dans le respect de l’esprit initial du sport : respect, honnêteté, partage, travail collectif. L’IA n’est alors pas un adversaire, mais seulement un assistant. Un peu comme un coach hyper pointu à ta disposition, avec qui rêver d’un penny lancé le plus loin possible au-delà des gradins.
Alors, l’IA dans le sport ? Carrément passionnant. Pourvu que l’on continue à la faire danser à notre rythme, sans jamais laisser la technologie prendre la place de l’émotion humaine. Simple question de cœur bien ancré.
Quelques idées à prendre (et à tester !)
Petites suggestions pour accompagner cette évolution doucement, ensemble :
- Jouons avec la création : Utilise les compilations faites automatiquement comme base pour créer avec ton enfant des vectos drôles, des histoires ou des chansons.
- Discussion sport-tech : Pose des questions simples : « Comment crois-tu que le système sait que c’était un bon but ? ». C’est souvent le point de départ de grandes découvertes.
- Explorer les rêves : Invite ton petit sportif à devenir concepteur d’applications lui-même(e) — à sa manière, à travers le dessin ou le jeu de rôle.
Et souviens-toi toujours : le secret, c’est ne jamais confondre un robot savoir-faire et un enfant avoir-du-plaisir. Ce dernier, aucun algorithme ne pourra le reproduire.
Source : Blackrock-backed Minute Media acquires Indian AI startup that extracts sports highlights, TechCrunch, 2025/09/09