
Vous aussi, vous croulez sous les « pourquoi » en rentrant du travail ? Ces questions nous tombent dessus entre une lessive et le bain des petits, vous connaissez cette fatigue ? C’est ce moment où notre fatigue rencontre leur infinie soif de comprendre.
Pourtant, c’est peut-être dans ces instants de vraie discussion que se joue leur rapport au monde. En tant que parent, j’ai appris que notre étonnement sincère devant leurs hypothèses farfelues. Cette curiosité naturelle qui nous épuise parfois est précisément ce qui les prépare à demain.
L’ennui constructif : ce cadeau déguisé

Ce jour où je l’ai vu observer les fourmis pendant 20 minutes plutôt que de ranger sa chambre… J’ai failli crier « Range ta chambre! »… mais alors, j’ai vu ses yeux scintiller, suivre ce chemin invisible fascinant!
Les enfants explorent leur univers à travers ces temps non structurés qui nous semblent improductifs. Autoriser de s’ennuyer, c’est les laisser construire leur univers intérieur. Ces après-midi sans activité programmée où ils inventent des mondes avec trois feuilles et un caillou – voilà où naît la vraie créativité.
Une évidence qui demande tant de lâcher prise pour nous, parents pris dans le tourbillon des tâches.
Le bonheur des questions sans réponse
« Si l’abeille disparaît, qui donnera leur prénom aux fleurs ? » Voilà le genre de question qui m’a arrêté net. Imaginez un peu ! Ça me rappelle quand elle m’a demandé pourquoi le ciel est bleu, et je me suis souvenu de mes débuts au Canada, avec un ciel tellement plus vaste que celui de Séoul… Plutôt que de chercher la bonne réponse, j’ai appris à renvoyer la balle gentiment : « À ton avis, mon cœur ? »
Les hypothèses des enfants révèlent leur vision magique du monde. Une allumette devient fusée, la bouteille vide se transforme en océan miniature. En les écoutant s’enthousiasmer pour leurs propres théories, on réalise que l’émerveillement compte plus que les connaissances exactes.
demain aura besoin d’esprits capables d’imposer l’inimaginable
Nos maisons : premiers lieux de sciences

Cet été, nous avons élevé deux escargots dans un bocal. Observer leurs traces argentées est devenu notre rituel du soir.
Les animaux fascinent les enfants parce qu’ils révèlent les mystères du vivant sans besoin de mots. Une simple balade devient exploration quand on cherche pourquoi les sapins gardent leurs aiguilles en hiver. Ces expériences du quotidien tissent des liens invisibles avec la nature bien mieux qu’un livre documentaire. Et si notre salon était le meilleur laboratoire ?
Quand l’erreur devient professeur

Ce gâteau raté où le sel avait remplacé le sucre… Au lieu de rouspéter, nous l’avons baptisé « biscuits de mer ». L’air effaré puis hilare des enfants m’a rappelé : chaque bêtise contient sa leçon.
Leur laisser faire (et défaire) dans un cadre bienveillant, c’est leur offrir le droit à l’expérimentation que l’école standardise trop souvent. C’est aussi prendre sur nous, accepter les dégâts collatéraux. Comme ce jour où leurs « potions magiques » ont teint notre évier en vert… Mais quelle fierté dans leurs yeux d’apprentis sorciers !
Le pouvoir caché du « et si on essayait ? »
Hier soir, à l’heure du coucher, ma fille m’a demandé : « Et si les étoiles étaient des trous de lumière ? » Et vous savez quoi? C’est exactement cette super-pouvoir de recréer le monde que nous, les adultes, payons des fortunes pour apprendre dans des stages de créativité! Quand le quotidien nous écrase, leurs questions nous forcent à lever la tête. Au fond, nourrir leur curiosité naturelle, c’est aussi raviver la nôtre.
Alors, la prochaine fois qu’une vague de « pourquoi » submerge notre fatigue, rappelons-nous: nous ne sommes pas simplement répondeurs, nous co-créons des esprits curieux, des cerveaux prêts pour demain! Et quel cadeau incroyable, n’est-ce pas?
Source: Here’s what sets apart the top companies most ready to thrive in the age of AI — and U.S. tech is leading the way, Fortune, 2025/09/15 09:43:24
