Ce soir-là, tout était calme. Sa petite ombre se penchait sur la tablette, une mèche rebelle dansant devant ses yeux concentrés. « Papa, comment il sait ça ? » avait-elle murmuré en montrant une recommandation étonnamment pertinente. Dans ce simple « comment », j’ai senti une opportunité. Une porte qui s’ouvrait vers l’exploration ensemble. Comme on dit dans ma famille d’origine, « La curiosité est le premier pas de la sagesse ». C’est devenu notre mantra technologique. Du coup, nous avons commencé notre tradition du mercredi : décortiquer ensemble une question sur ces mystérieux algorithmes qui peuplent leur univers. Apprendre à interroger plutôt qu’à subir.
Démonter les boîtes magiques… avec des mots d’enfant
Souvenez-vous de ce moment où votre enfant vous a demandé pourquoi telle vidéo apparaissait. Ce jour-là, nous avons imaginé que YouTube était un bibliothécaire très acharné. « Il note tous les livres qu’on emprunte pour deviner nos préférés », avait-elle conclu. Depuis, nous jouons aux détectives : « À ton avis, pourquoi il nous suggère ce jeu maintenant ? ». Ces micro-investigations transforment l’opacité technologique en terrain de jeu. L’important n’est pas la réponse parfaite, mais de leur montrer que derrière chaque IA, il y a des choix humains – et donc la possibilité de discuter. C’est souvent dans ces moments simples que les meilleures idées naissent, n’est-ce pas?
Quand l’erreur devient une histoire à inventer
Lorsque le GPS nous a envoyés dans une impasse, sa réaction m’a ébloui. Je dois avouer que j’étais un peu surpris par sa réaction à première vue ! « Et si l’appli voulait nous faire découvrir un passage secret ? ». Depuis, chaque bug technologique devient prétexte à créer des légendes urbaines familiales. Une reconnaissance vocale défaillante ? « L’IA a sans doute des oreilles en pâte à modeler aujourd’hui ! ». Ces fictions partagées accomplissent un petit miracle : elles dédramatisent les imperfections numériques tout en cultivant l’esprit critique. Parce qu’avant de comprendre comment ça marche, il faut apprendre que ça peut dérailler… et que c’est normal.
Cette curiosité face à l’erreur technologique nous a naturellement conduits à créer notre propre magie technologique.
Fabriquer sa propre magie technologique
Notre chef-d’œuvre ? Une « boîte à recommandations » en carton décorée de stickers. Chaque semaine, nous y glissons des idées de livres ou d’activités avec des explications manuscrites : « Je te propose ça parce que tu adores les licornes et les expériences scientifiques ». En codant notre propre algorithme artisanal, elle a compris l’essentiel : la technologie n’est qu’un miroir déformant de nos désirs. Maintenant, face à chaque nouvelle application, sa question favorite est : « Comment moi je voudrais que ça fonctionne ? ». Et c’est dans cet écart entre le réel et l’imaginaire que naît notre plus bel espace d’apprentissage.
Ces écrans qui deviennent des ponts
Et chaque fois que je vois ma fille poser une question sur ces technologies, je souris. Car ce « comment » n’est plus une simple question, mais l’invitation la plus belle à explorer le monde ensemble. Notre « mercredi algorithmique » est bien plus qu’un rituel – c’est notre façon de construire un futur où la technologie rapproche plutôt qu’elle ne sépare.
L’IA n’est plus une boîte noire, mais un troisième interlocuteur dans nos échanges. Une présence artificielle qui, paradoxalement, nourrit notre authenticité familiale.
Source: Unlock AI With MongoDB and LTIMindtree’s BlueVerse Foundry, MongoDB, 2025/09/15