
Imaginez cette scène… 21h30, les enfants enfin endormis.
Vous discutez de leur journée quand surgit cette réflexion : « Tu as remarqué comment Léa oublie ses puzzles depuis qu’elle a découvert les jeux éducatifs sur tablette ? »
Le silence qui suit en dit long. Entre fascination pour la technologie et peur de voir s’évaporer leur innocence, notre génération de parents navigue à vue.
Comment cultiver leur imagination quand YouTube propose des réponses toutes faites ?
Ces questions qui valent mieux que Google
« Pourquoi le ciel est bleu ? » « Est-ce qu’on peut ramener les dinosaures ? » Autant de questions où notre premier réflexe – ouvrir un écran – pourrait escamoter l’essentiel : leur processus de réflexion.
Hier encore, mon fils me tendait un caillou en forme de cœur :
→ Astuce pratique : Vous voyez, quand une question fuse, jouez à « D’abord, ton idée ! » avant de consulter ensemble les livres. Ce petit délai cultive la pensée divergente – cette compétence que l’IA imite sans jamais la comprendre.
Quand une boîte en carton défie toutes les applis
Après l’école, au lieu de rentrer directement, on fait souvent un détour par le parc à côté… où j’ai observé une scène magique : une fillette transformait une simple boîte de céréales en vaisseau spatial pour ses figurines. Pendant 40 minutes, elle a construit un scénario complexe entre astronautes et aliens… sans aucune notification.
À la maison, nous avons instauré les « mercredis sans pixels » : vieux draps devenant des capes, couverts en plastique servant de monnaie d’échange imaginaire. Loin des écrans, leur cerveau fonctionne différemment – comme si chaque objet banal recelait un potentiel infini.
→ Idées à piquer : Le défi « 3 objets, 1 histoire » (ex : une cuillère, un bout de ficelle, un stylo) ou la transformation de la table basse en grotte préhistorique avec torchons et lampes de poche.
Cette lueur dans leurs yeux que les écrans ne produisent pas
Vous l’avez déjà remarqué, non ? Ce pétillement spécial quand ils vous présentent fièrement leur dernier dessin… ou quand ils résolvent un problème par eux-mêmes. Vous voyez, on se rend compte que c’est une joie différente de celle devant un dessin animé.
Un soir, ma fille a refusé l’histoire audio sur tablette : « Non, chante toi la chanson du nuage ! Comme avant ! ». Dans sa requête se cachait une vérité :
Ce qu’ils cherchent vraiment, c’est notre présence – pas juste un contenu.
→ Exercice sensible : Proposez régulièrement « Tu veux l’écran ou qu’on invente ensemble ? ». Leur choix peut surprendre… et révéler l’ampleur de leur besoin de connexion humaine.
Le vrai danger n’est pas l’écran, mais ce qu’il remplace
Personne ne diabolise la technologie – elle fait partie de leur monde. Mais quand une appli éducative remplace le bricolage du dimanche matin… ne perd-on pas quelque chose d’essentiel ? Ces moments où ils apprennent en « faisant semblant », en manipulant, en expérimentant par essai-erreur.
La dernière fois au supermarché, j’ai vu un enfant calmer sa sœur en crise avec une comptine improvisée – sans recourir au téléphone de maman. Un petit exploit d’intelligence émotionnelle… et sociale, vous voyez ?
→ Activité bonus : Le « bac à solutions » (boîte avec cartes « idées pour s’occuper » sans écran) créé ensemble. Quand l’ennui pointe, ils piochent une suggestion : origami, mini-concert, parcours d’obstacles… L’autonomie naît de la créativité.
Ce soir, quand vos enfants seront endormis, vous regarderez les écrans éteints et vous vous souviendrez de ces moments où l’imagination a brillé plus fort que n’importe quel écran… Et c’est dans ces instants que réside le vrai miracle de la parentalité.
Source: What exactly are AI companies trying to build? Here’s a guide., Economic Times, 2025/09/17 04:10:04
