Un soir, encore… ces petits doigts volants sur l’écran, si à l’aise, si naturels. Et dans mon cœur, cette question: leur futur, ce sera quoi? Leur monde, ce sera le nôtre? On sait qu’ici, on ne fait pas que donner des règles, mais des outils, et une certaine idée de l’humanité. Et ça, c’est notre rôle de parents, comme un feu doux dans la nuit numérique…
La boussole plutôt que le chemin
Face à un écran allumé, tentation: donner des directions uniques, «une heure par jour», comme on ferait avec un programme. Mais non. On est plutôt là, à leur côté, à les regarder découvrir. On apprend autant que nous enseignons.
Leur futur… c’est notre rôle, non? Leur donner la boussole, pas la carte du ciel. (Parce que le monde change si vite, après tout!)
Et ça veut dire, concrètement: parler avec eux quand ils sont sur YouTube, s’intéresser à leur jeu vidéo, pas seulement pour les chronométrer, mais pour comprendre. Et toi, quand tu as proposé, l’autre fois, de créer un petit jeu avec eux, plutôt que de juste dire «éteins!», c’est exactement ça: la responsabilisation dans la pratique.
Ces moments de pause
Et puis, il y ces moments précis où on décide: là, c’est OFF. Pas comme un ordre, mais comme une invitation… Comme quand tu as suggéré, l’autre fois, de partir en balade, sans téléphone, juste pour écouter, les oiseaux, les feuilles, leurs propres pas.
Et toi, quand tu as choisi de lire un livre ensemble, devant la console éteinte, tu as fait ça: un échange doux, sans artifice. Et ça aussi, ça compte, c’est ça, cette lumière, que tu dis justement, celle qui illumine leurs yeux quand ils nous regardent, avec confiance et amour.
L’autorégulation, une histoire de famille
Au fond, l’enjeu n’est pas de faire la guerre, mais de transformer chaque repas en moment de paix. Comme ces moments après l’école, le goûter, la tablette posée là, discrètement… mais toujours présente. Ces rituels, on les connaît tous, n’est-ce pas?
Et ça, ça commence par un dialogue. On a vu, avec les plus grands, comme ça aide: Alors, toi, tu penses qu’on peut faire ça? Combien de temps pour ce jeu vidéo? Les impliquer, c’est leur donner la clé.
Tu as été là, formidable, quand l’ordinateur a planté, et qu’on a dû, ensemble, chercher, résoudre, rire, enfin. Et ça, c’est ça aussi, l’éducation: leur apprendre que la patience et la douceur, sont aussi des solutions. Et non, pas d’interdire brusque, mais une co-construction, et puis, ça vient, on voit, ça fleurit en eux, cette autonomie.
L’humanité derrière l’écran
On est chanceux, dans notre vie connectée, de pouvoir, parfois, juste éteindre. Et regarder, juste, eux: leurs yeux qui brillent quand ils parlent de leurs découvertes, même numériques.
Et toi, quand tu prends, au milieu de ta journée, quelques minutes, pour leur faire une balade virtuelle, qu’ils choisissent, ça devient un voyage, un prétexte. Et ça, c’est, comme tu dis, «nourrir la curiosité d’un enfant en l’accompagnant dans une balade numérique»: un accompagnement et non, un contrôle.
Des moments, une lumière, une vie
Alors, oui, les écrans font partie de leur monde, mais c’est nous, qui leur donnons le goût des autres éclairs de vie: ce moment, quand on a juste éteint, tout, pour écouter, la pluie sur le toit, ou quand on cuisine ensemble, sans smartphone, juste les mains dans la farine.
Alors, entre nous parents… la vraie lumière, celle qui compte vraiment? Celle qui brille dans leurs yeux quand on regarde ensemble, sans écran, juste le monde. C’est nous, cette lumière. C’est notre amour, qui traverse même les pixels.