Le Langage que nous ne Parlons Pas

Parents silencieux devant le réfrigérateur

Bon, ce soir, je me suis arrêté devant le frigo, comme si tout allait dépendre de ce qu’on allait y trouver, n’est-ce pas ? Tu t’es appuyée contre le mur, et une étude récente m’est revenue en mémoire. On dit qu’une part importante des parents n’osent jamais avouer leur épuisement. Comme si le dire, c’était défaillir.

Et pourtant… ce matin, tu cachais un bâillement derrière la tasse de café, pendant que nous déplacions les bouteilles de lait comme des enfants qui jouent à nourrir le monde.

La Fatigue qui se dissimule

Lorsque tu es arrivée ce soir avec le visage de chiffres, d’écrans, de dossiers… Je l’ai vu. Cette fatigue à peine visible, cette lueur qui s’éteint discrètement.

Les parents, nous, nous apprenons à cacher autant de petits gestes que de petits secrets. Comme ce matin où tu as posé une main sur le front de l’enfant, sans mot dire, et tu as reporté ton rendez-vous. Pour que moi, je termine mon projet. Pour que je ne me sente pas coupable. Tu as ajusté, sans rien dire. Parfois, je me demande comment tu fais toujours pour deviner ce dont j’ai besoin avant même que je le réalise.

Ce silence n’est pas une absence. C’est une présence. Une façon de porter l’autre.

Le Dialogue des mains

Hier soir, tu as continué à préparer le repas même si tu étais épuisée. Tu as coupé les légumes avec cette patience des gestes de routine.

Les mains, parfois, elles se parlent sans que nous le sachions. Nous dansons, tous les deux, autour de la table à calmer, trouver, répondre, essuyer, nettoyer.

Et puis les gestes s’accordent. Comme une main qui prend la salière, l’autre qui passe le pain. La main qui se referme, juste un instant, sur l’autre épaule.

Nous sommes des chercheurs. Les chercheurs de petites choses. Les gestes deviennent des phrases. Les phrases, des silences.

L’Équilibre des gestes

Tu as trouvé, tu as compris, et pourtant, hier, tu as tout laissé tomber quand tu as entendu ce bruit de chambre. La marche du couloir, le pas, le pas, le pas.

Les parents, vous savez. Les mains qui savent où elles doivent aller. Tu as repris le livre, la page, le conte, l’histoire. Sans dire un mot.

Et moi, je sais que je te dois, dans le même mouvement, sans avoir à le dire, je dois prendre, porter, et soutenir. Ce qui reste à faire.

C’est cela, cette complicité. Comme une conversation continue. Nos mains, nos yeux, notre souffle.

C’est cela, cette complicité. Comme une conversation continue. Nos mains, nos yeux, notre souffle.

L’Étincelle de la nuit

Cette nuit, il se passait quelque chose que les études ne comprennent pas. Nous étions debout, à la fenêtre, à regarder. La lune était là, dans le silence. Comme ces moments où on se retrouve, juste après que les enfants s’endorment, avec un verre de rouge à la main, et qu’on se dit en silence : on a bien vécu cette journée.

Et j’ai pris les verres, j’ai rempli, j’ai servi. Tu as souri, sans dire, mais tu as compris. Les enfants grandissent, les parents, ils grandissent aussi.

Et c’est précisément dans cette complicité silencieuse que nous relevons, chaque jour, ce que les mots ne peuvent exprimer ! Cette force qui nous unit, ce langage du cœur qui rend notre si fort ensemble !

L’intimité est dans la manière dont on passe le verre d’eau.

Source: AI in E-Commerce and Retail Marketing at UBI Business School: The Future of Retail, Ubi.edu, 2025/09/30 02:00:29

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