
Un soir ordinaire, comme tant d’autres. Là, mon petit pose sa petite main sur l’épaule d’un jouet robotique — geste de tendresse devant un objet qui nous semble si froid, à nous, parents.
Et là, dans la lumière de cette lampe du salon, entre les crayons et les cahiers encore ouverts, on a senti, toi et moi, ce qu’on doit bâtir, jour après jour : une éducation du cœur dans un monde numérique.
Cette fragile coexistence entre les petits robots et les petits humains, qui nous regarde, nous, adultes, avec des yeux grands ouverts.
Montrer la présence humaine derrière la machine
Tu te souviens, ce jour où on a expliqué, avec une patience qu’on ne se pensait même pas avoir, que derrière chaque machine, il y a d’abord des mains humaines ? Des personnes qui ont pensé, conçu, parfois espéré.
Puis il y a celles qui, quotidiennement, en ont besoin : ce petit robot qui nous aide à nous réveiller, à compter, à répondre aux questions simples ; il est fait pour nous servir, comme nous le faisons pour les autres.
Instruire le cœur avant la technique, voilà notre mission des parents modernes, bien plus que transmettre des savoirs.
L’heure où nous laissons, ou pas, les robots à la porte
Il y a des moments, de plus en plus nombreux, où on se demande : quelles portes, dans notre maison, les robots doivent-ils franchir, s’il est possible de les leur fermer ?
On a vécu ça, un dimanche pluvieux, en demandant aux enfants : Qu’est-ce que les robots ne peuvent pas prendre en charge ? Et ils ont répondu, avec l’émerveillement qu’on leur connaît : Les bruits, les dessins, les bisous et les choses qu’on invente, pour les parents qui sont fatigués.
Une leçon précieuse, qu’on a acceptée, en silence, en échangeant un sourire complice. On se le rappelait à nous-mêmes : nous sommes les gardiens des choses invisibles, comme les rires, les câlins, les silences échangés. Protégeons-les et transmettons-les.
Mais, vous, c’est vous qui avez appris à aimer ?
Une question, une seule, parmi les mille d’enfants curieux, a suffi à changer notre regard sur ce monde de l’IA : Mais, vous, c’est vous qui avez appris à aimer ?
Nous avons souri, nous avons pris leurs mains. Et nous avons expliqué, avec nos mots d’adulte mais aussi, peut-être surtout, avec la force de notre cœur qui bat, à l’unisson : garder, toujours, ouverte cette brèche de l’humanité.
Notre plus grande tâche, vous apprendre à voir dans les autres, à ne pas fermer les yeux par peur, ou par méconnaissance, mais à garder, toujours, ouverte cette brèche de l’humanité.
Se reposer dans le silence, et dans l’humain
Il y a ces moments précis, quand le soir tombe et que la maison n’est plus qu’un murmure, quand les enfants enfin respirent doucement dans leur lit, et où nous, adultes, on pose enfin, si l’énergie est encore là.
On ne parle pas, épuisés par l’effort de la journée passée, mais on a conservé, dans le silence, cette capacité de présence — cette pause silencieuse, c’est notre petit rituel, comme ces moments tranquilles qu’on pourrait trouver entre un plat coréen traditionnel et une petite colline canadienne.
Et là, on pose, sans le dire, mais tout en étant certains qu’on le fait, une autre leçon : simplement, se reposer, dans le silence, et dans l’humain, et pas dans le rapport à l’écran, à la technique, à un monde numérique trop pressant.
Cette pause partagée est notre secret transmis chaque soir.
Et c’est ça, cette humanité qu’on protège et qu’on transmet — cette force qu’aucune machine ne pourra jamais remplacer !
Source: INCLUSION 2025: From AI Healthcare to AI-powered humanoid robots, a Glimpse Into Tomorrow, Technode, 2025/09/29 05:54:24
