Vous est-il déjà arrivé de la surprendre à minuit passée, un verre de vin tiédi à la main, regardant alternativement le planning de la semaine et la photo de classe des enfants ? Ce silence chargé où se mêlent fatigue et détermination.Comment fait-elle pour tout gérer sans flancher ? Parfois, je me demande si je comprends vraiment tout ce qu’elle traverse. Ces nuits blanches… Est-ce que je serais capable de tenir ainsi ?
Les statistiques parlent de 69% de mères actives en quête d’équilibre, mais dans ses yeux à elle, je lis surtout cette lutte quotidienne pour être présente à tous les tableaux. Celle qui improvise des leçons de maths dans les bouchons et transforme le micro-ondes en minuteur pour les temps de parole.
Le sac à main, reflet d’une double vie
Son sac ressemble à ces mallettes de magiciennes. À côté du téléphone professionnel, le sachet de chamallows pour calmer la crise du mercredi.
Sous le chargeur portable, le mouchoir encore froissé du dernier chagrin d’école. Charge mentale ? Qui mesure le poids de ces petits riens qui font tampon entre deux mondes ?Vous voyez ce numéro d’équilibriste ?
L’angoisse du mercredi et des délais serrés
Connaissez-vous cette danse particulière entre 17h et 20h ? Celle où elle enchaîne les appels pros en croquant dans un sandwich, tout en vérifiant l’orthographe des mots invariables.
J’ai vu naître chez elle ce superpouvoir : fractionner son attention sans jamais donner l’impression d’être ailleurs. Serez-vous toujours assez disponible quand on a mille urgences ?
Ce moment où tout bascule sans prévenir
Le téléphone qui sonne à 15h17. L’école. « Votre fils a de la fièvre ». À cet instant précis, les échéances professionnelles chutent au second plan. J’ai vu son regard se durcir tandis qu’elle annulait une réunion importante avec cette voix calme qui ment si bien.
« Désolée, un empêchement familial ». Pas un mot sur l’enfant qui grelottait dans la salle d’attente du médecin. Plus tard, entre deux prises de température, elle rattrapera le temps perdu, tapant son rapport sur l’ordi portable posé sur les genoux de son petit convalescent.
La grâce des pirouettes quotidiennes
Ce que les statistiques sur l’épuisement maternel ne captent pas ? Ces instants de grâce où tout s’emboîte miraculeusement. Quand la présentation client se termine pile avant la sortie d’école.
Quand elle cuisine en répondant à des mails, transformant l’épluchage des carottes en séance de récupération vocale. Ces comptines chantonnées pendant qu’elle rédige un email professionnel.
N’est-ce pas là la vraie prouesse ? équilibre aussi fragile que précieux
Ces mamans qui portent le monde ne cherchent pas la perfection, juste le droit d’être tout à la fois.
Ce soir, en la voyant vérifier une dernière fois les cartables puis se replonger dans ses dossiers, je repense à ce chiffre : 69% de mères en quête d’équilibre.
Mais sur son visage à elle, ce n’est pas un pourcentage qui s’affiche. Plutôt cette loyauté absolue qu’elle porte à chaque facette de sa vie.
Car ces femmes qui dansent sur le fil ne cherchent pas l’ovation, mais simplement l’applaudissement silencieux de ceux qui comprennent que chaque jour est une victoire.
Source: Education summit at CU maps future of AI-driven, inclusive higher education, Indianexpress.com, 2025/09/30 16:48:48
