Alpha Modus vient de déposer au Texas une plainte contre Creative Realities, accusant leurs écrans publicitaires Clarity, ReflectView, Reflect Spark, Reflect Xperience et AdLogic de violer cinq de ses brevets fondamentaux. Le cœur du débat : des algorithmes qui analysent en temps réel nos mimiques, coupent nos conversations et affichent la « bonne promo » au micro-seconde près. Sympa pour le chiffre d’affaires, mais que se passe-t-il dans la tête d’un enfant de 7 ans quand le kiosque de bonbons murmure son prénom ?
En parlant de cela, plongeons un peu plus dans les implications pour nos enfants.
Un monde où l’étagère devient mentore : comment protéger l’enfance ?
« Une enseigne qui apprend » : voilà comment Alpha Modus présente son brevet 10 853 825. Le dispositif capte nos hésitations devant un rayon et pousse le produit parfait. Éclat de génie ? Oui. un vrai casse-tête pour les parents ? Peut-être. Car dès l’âge de raison, l’enfant propose déjà 60 % de ses choix de goûter quand on fait les courses ensemble (étude Science Direct, 2023). Quand l’écran devient « copain », la frontière entre envie personnelle et suggestion programmée s’estompe.
Voici une idée pour les parents : avant de partir, pourquoi ne pas dresser la liste main dans la main ? Un dessin d’abricot ou un smiley yaourt suffisent à garder le cap quand la machine entre en danse.
Face à l’IA dans le commerce, cultiver l’autonomie précoce devient un enjeu éducatif crucial.
Données et droits : quels devoirs parentaux face à l’IA marketing ?
Les brevets d’Alpha Modus couvrent aussi l’analyse des émotions et la gestion d’inventaire. Imagine : votre caddie lit votre fronce, commande des céréales manquantes à la centrale, et cloue le tout en un éclair. Très gain de temps, mais l’enfant apprend-il encore à se souvenir de la liste ?
Pour qu’il devienne acteur de son futur numérique, parlons-lui tôt : « Quand le magasin te propose ce jouet, crois-tu qu’il devine vraiment ton rêve ? ». Une question simple ; une graine d’esprit critique. Objectif : qu’il distingue « gentille » suggestion d’ingénieur et vraie envie de tripes.
Un bonus pour la famille : propose-lui d’être « chef des courses » le temps d’un après-midi. Il vérifie le stock de biscuits, recense les dates, découvre la chaîne logistique… autant de neurones en éveil derrière la puce connectée.
L’éducation face à l’IA commence par ces petits gestes du quotidien.
Quand la pub devine ton prénom : comment parler vie privée sans anxiété ?
Les écrans ReflectView collectent des profils tellement pointus qu’une étude MDPI (2024) montre 32 % de hausse de la fidélité client. Chouette pour la marque, mais pour la mienne ? Expliquons à nos cocos que prénom + caméra = puzzle publicitaire.
Voici un jeu rassurant : « Si tu devais choisir un surnom bidon pour le magasin, lequel ? ». On sorcit ensemble, on le note fièrement sur un autocollant, on le colle brièvement sur la veste. Résultat : l’enfant comprend qu’il peut garder une part de mystère.
C’est concret, ludique, et ça plante la graine vie-privée avant que l’adolescence ne débarque avec ses propres cartes bancaires.
Une approche douce pour aborder la confidentialité des données avec les jeunes.
En parlant de cela, pendant que les géants du numérique s’affrontent en justice, notre rôle reste de guider nos enfants.
Bataille des géants : comment transformer l’IA en opportunité éducative ?
L’affaire se joue devant le juge texan ; l’enjeu, c’est qui possède la recette de la « connection acheteur ». Pendant que les adultes parlent brevets, nous on peut initier le code-source du cœur.
Voici une idée pour le vendredi : 15 min de « démontage ». On attrape une vieille tablette cassée (merci à la récupération !), on visite YouTube Kids « vidéo informatique pour enfant », on gratte les composants avec un tournevis. Pas de leçon magistrale : un condensateur ressemble à un minuscule gâteau feuilleté, la puce est la « mémoire de l’histoire ».
Soudain, l’écran n’est plus une fée, mais un sandwich de métal. Dès lors, on remet la machine à sa juste place d’outil-serviteur, pas de meneuse de jeu.
Éveiller la curiosité technique, c’est donner les clés pour demain.
Élever des consommateurs éclairés : votre boussole face à l’IA ubiquitaire
William Alessi, CEO d’Alpha Modus, affirme que la technologie devient « ubiquitaire au point de vente ». Trêve de débats, nos enfants seront demain les concepteurs… ou les consommis. Pour équilibrer :
- Une heure « bidouille » pour une heure « dégustation d’écran ». Contre-poids simple, chiffres visibles au tableau.
- Le dîner-partage : chacun raconte une pub lue dans la journée et le sentiment ressenti. On valorise la surprise sincère, on rigole de la promesse farfelue, on note la différence.
- Le carnet des inventions : une page = une idée d’écran plus juste. Le mois dernier, la mienne proposait un distributeur de bonbons qui demande « as-tu déjà brossé tes dents ? » Fun, responsable, et plein d’espoir.
Ainsi, avant même de comprendre les clauses d’un brevet américain, notre enfant goûte à la puissance – et aux responsabilités – de l’innovation.
Le vrai trésor ? Le regard brillant quand il conclut : « Un jour mon invention, moi aussi je la protégerai ! »
Ces moments de complicité forgent leur confiance face à un monde numérique.
Source : Alpha Modus Files Patent Infringement Lawsuit Against Creative Realities, Inc., Reinforcing Its Leadership in AI-Driven Retail Innovation, Globe Newswire, 2025/09/05