
Tu connais ces matins où ton téléphone sonne avant même que tes yeux ne s’ouvrent? Où les notifications s’empilent comme des rendez-vous invisibles? Je suis là, dans le noir, avec cette question: Mais qui sommes-nous vraiment, derrière tous ces agendas?
Ces Agendas Qui Sont Comme Nos Deuxièmes Cœurs
Tu as vu ce soir ta main gauche? Elle a encore dansé sur les écrans, cette valse épuisante. J’ai pensé, en regardant le mouvement, à ces petits cœurs mécaniques, pétris d’engagements.
Nos agendas, c’est comme ces temples modernes où on stocke tout, y compris les moments qu’on rate avec nos enfants. Je me demande parfois si je ne passe pas plus de temps à décorer ce temple qu’à y vivre vraiment.
Nous négocions tout, comme deux diplomates. Les enfants, leurs rendez-vous, les repas, les réunions. Nous négocions aussi les moments de rien, ces petites respirations, volées par les agendas. Un jour où l’autre, il faut se rappeler, dans cette vie bien remplie, que les vides, parfois, c’est ce qu’on aime le plus, entre nous.
Hier soir, alors que je planifiais notre voyage en famille pour les vacances, ma petite fille de 7 ans est venue s’asseoir à côté de moi et m’a demandé: ‘Papa, est-ce qu’on aura le temps de faire un château de sable ensemble cette fois?’ Ce petit moment m’a rappelé que nos agendas numériques devraient servir nos rêves familiaux, et l’inverse.
L’Audace des Rendez-vous Ratés, Voulus
Il y a ces jours où l’on travaille, ‘par téléphone’, comme on dit, pendant que l’eau coule pour les pâtes le soir, machinal. Et dans le bruissement, on entend parfois un petit mot, qui n’est pas dans le programme. On sourit, en silence. Ce n’est pas dans le planning, mais c’est, peut-être, ce qui fait tenir.
L’art d’être parent, ce n’est pas cocher toutes les cases – c’est rire, parfois, quand elles tombent de l’étagère.
Nous avons choisi de manquer, volontairement, certaines réunions. Pages, pour laisser, plus tard, une place à cette table, qui nous regarde, enfin, sans les agendas. Comme mon père me l’a appris, le repas de famille est sacré. Même dans notre vie frénétique à Toronto, nous maintenons cette tradition coréenne où la table n’est jamais que pour nous, sans écrans.
Ce qui nous amène à une autre facette de ce déquilibre quotidien…
Les Petites Rituelles Qui Sont Comme des Fenêtres
Tu sais, nous avons appris à nous donner, comme des cadeaux latéraux, ces petits moments improbables. Ceux où la technologie se met un instant à la porte, comme un chien trop fidèle. Et ce sont les moments où nous, comme deux enfants, nous réinventons des espaces, où l’on a juste, dans les yeux, notre histoire, comme deux enfants, encore.
Tu te souviens de ce matin, sans musique, mais où nous avons dansé dans la cuisine? Ma fille, avec son imagination débordante de 7 ans, m’enseigne chaque jour que les plus grandes aventures se trouvent dans les moments simples, pas dans les programmes surchargés. C’est cette joie de l’improvisation que nous essayons de cultiver chez elle.
Nous avons appris à écouter les petits traitements, entre les petits traits, et à les voir, comme des enfants, qui sont là, parfois, comme des petits enfants.
Le Dernier Rendez-vous Qui N’est Jamais Programmable
Nous avons, un jour, comme une blague, pris un rendez-vous, à la fin du monde, dans le dernier créneau, pour le dernier jour. Et nous avons ri. Nous avons baissé l’écran, et pris le temps de rire. En tant que quelqu’un qui passe ses journées à analyser les données, je sais que même le meilleur itinéraire de voyage a besoin de place pour l’imprévu. Et notre famille, c’est notre plus beau voyage.
Vous savez, ce moment où vous, en tant que parent, vous vous sentez entraîné par le courant, mais soudain, vous vous agrippez, à un petit geste, à un petit mot, qui vous rappelle, que vous êtes là, réellement? Ce moment simple, ce geste spontané… voilà notre véritable rendez-vous, celui qu’aucun agenda ne peut jamais vraiment prévoir.
Ce n’est pas dans le calendrier, mais c’est sacrément bien là.
Alors la prochaine fois que ton agenda te crie dessus, souviens-toi de ça: le plus précieux de tous nos rendez-vous, celui qui compte vraiment, n’a pas besoin d’être noté. Il se vit, simplement, dans le présent partagé. C’est là que notre vraie vie commence.
Source: Avoiding the Pitfalls of Electronic Contracts, Cacm.acm.org, 2025/09/29 17:48:45
