Je me souviens de ce soir où tu as posé, sans le dire, un doigt tranquille sur l’écran, interrompant une vidéo trop bruyante. La lumière chaude du salon illuminait ton visage concentré, et dans tes yeux, j’ai lu cette même question que j’avais souvent dans le mien. «Dis-moi, on a vraiment aimé ça?» as-tu murmuré. […]
On a tous connu ces matins où tout semble follement fragile. La course au cartable, le lait renversé, les petites mains qui se crispent sur les clés. Une scène insolite, en apparence. Et pourtant, si familiale, non ? Je les observe parfois, ces gestes, ces rituels qui s’ancrent sourdement dans notre quotidien. Comme cette danse
L’écran de l’ordinateur s’éteint doucement. La sortie de crèche, les dossiers urgents, les courses, les devoirs… tout ça semble soudain figé dans le temps. On ne s’échange pas un mot de la journée. On se pose d’abord, là, l’un en face de l’autre : deux silhouettes épuisées par l’effort d’être partout, toujours. Ce moment où
Tu as posé la tasse dans l’évier, ton dernier geste professionnel. Les enfants dorment enfin. Le bruit qui résonne maintenant, c’est celui de l’écran de ton téléphone sur le marbre quand tu me demandes, fatiguée mais déterminée : « Crois-tu qu’on leur apprend à poser les bonnes questions ?» Ces moments de brasse-vaisselle, où tu
Vous connaissez ce moment où la maison retient son souffle ? Les derniers jouets rangés, les pyjamas encore tièdes des petits corps maintenant endormis… Cette minute où vous vous asseyez enfin, et où votre regard croise le sien. On y lit souvent cette fatigue particulière, celle qui mêle l’épuisement de la journée à la fierté
Ce soir, en regardant nos enfants s’éloigner doucement vers le sommeil, j’ai vu cette lumière familière. Celle de ton portable qui éclaire encore ton visage concentré. Tu cherches des réponses sur la parentalité numérique, cette course à cet équilibre qu’on cherche tous les soirs. La technologie, cette promesse de liberté, qui nous pose aussi, tendrement,
Ta main touche encore le clavier… Je reconnais cette petite ride entre tes sourcils, hein ? Cette lumière bleue qui caresse tes traits… Comme hier, quand nous parlions écoles. La technologie, elle aussi, nous parle aujourd’hui d’éducation. Et nous, dans ce canapé où les journées se déposent doucement, nous apprenons à danser avec cette nouvelle
Ce soir, en regardant notre quotidien, je me suis arrêté un instant. Cette fatigue qui nous habite – vous connaissez? Elle se glisse dans nos gestes, dans nos petits matins, dans nos nuits trop courtes. Et puis soudain, on s’interroge : comment cette lassitude devient-elle un langage, une leçon offerte, malgré nous, aux enfants ?
Vous savez, c’est fou comment on observe parfois sans même s’en rendre compte. On est là, je crois, quand elle se tient au bord de la table. Cigale à la fenêtre. L’œil qui suit la liste des comptes en même temps que les chaussettes éparses. Le poids des enfants qui s’endort au fond de la
Ce soir, juste avant que la lumière de la chambre des enfants s’éteigne. Cette seconde où nous nous retrouvons face à notre tasse froide, et ce regard qui en dit tellement – On est passés à travers, encore une fois. On est comme ces petites lanternes qui s’illuminent doucement les unes après les autres. Chaque
