L’écran de l’ordinateur s’éteint doucement. La sortie de crèche, les dossiers urgents, les courses, les devoirs… tout ça semble soudain figé dans le temps.
On ne s’échange pas un mot de la journée. On se pose d’abord, là, l’un en face de l’autre : deux silhouettes épuisées par l’effort d’être partout, toujours.
Ce moment où la main de la personne qui porte notre vie croise celle qui compose les emails. On rit, à voix basse. On recommence, chaque jour, avec la même détermination, les mêmes mains qui se tendent.
Cette double vie entre les deux mondes
On a tous eu cette image, cette semaine : celle d’un parent qui parle à un chef d’équipe au téléphone pendant que la petite voix de l’enfant réclame un dessin. On se souvient alors de cette main qui change de rôle comme par magie : la même, quelques secondes plus tôt, signait des contrats et maintenant, dessine des maisons en rond.
Ce n’est pas une alternance, mais une fusion.
Et quand on a ce sentiment de ne jamais être à la bonne place, on se rappelle qu’il n’y a pas de meilleur endroit que celui où notre famille est heureuse.
Le duo de travail qui nous fait tenir
Dans cette journée technique, où chaque minute est comptée, il y a ces moments où on se croise, des yeux. Des signes secrets. On envoie un message émoji : une tasse de café pour dire « Je t’ai vu, là, même si ce n’est pas possible » et un cœur quand on a pensé que c’était dur.
On sait que les rendez-vous, les réunions, les problèmes de la crèche ne sont pas des obstacles à notre vie de famille, mais un tissu que nous, nous avons décidé de créer ensemble.
On se souvient, comme ce matin où on a dû gérer l’urgence, l’un de prendre le relais pour l’école, l’autre, le dossier, et on se retrouve, en fin de journée, comme des danseurs qui se sont passés le relais dans la course. On a souri, parce que ce n’était pas de la chance. C’était juste notre travail, à nous deux, et notre façon de construire, pas à pas, mais ensemble. Ok, peut-être qu’on ne passe pas toujours le relais parfaitement, mais quand ça arrive, on a l’impression de gagner les Jeux Olympiques !
Et vous, vous connaissez ces moments ?
L’importance des petits moments « imparfaits »
On a laissé, certains jours, un peu de bazar, un peu de désordre. Ce n’est pas grave. On a compris que la perfection n’était pas de finir toute la journée avec un résultat impeccable, mais de la terminer, tout simplement, en ayant pu se rapprocher, ne serait-ce qu’un instant, du cœur de notre famille.
Le moment où les enfants, avant de dormir, ont besoin de raconter leur journée. On a besoin de ces moments pour se recentrer sur le nécessaire, et ça, c’est une force que nous développons, jour après jour.
Entrepreneurs, parents, managers, nous n’en faisons pas qu’une histoire de vie, mais une œuvre d’équilibre conscient. On apprend à lâcher prise sur la perfection, parce que l’essentiel est ailleurs ; dans la petite voix qui nous dit « aujourd’hui, on a fait de notre mieux. »
Le télétravail : une chance à saisir ensemble
Dans cette période où le travail à distance est devenu une réalité, nous avons aussi découvert, parfois, une opportunité. Une opportunité de voir plus ce que nous construisons, de voir les petits moments de la vie de nos enfants, de prendre le temps.
On a appris à ajuster, à adapter, à faire des pauses, à partager, en même temps que les tâches professionnelles, les moments de vie de famille.
On a appris à gérer, en même temps qu’une visioconférence, le déjeuner, le jeu de l’enfant dans le living-room. On a appris que ce n’était pas une course à la performance, mais une simple construction de notre quotidien, avec les deux parties qui nous tiennent ensemble : nous.
Et vous, comment avez-vous transformé le télétravail en opportunité pour votre famille ?
L’équilibre travail-famille : un chemin de patience
On ne devient pas des parents parfaits, on ne le sera jamais. L’équilibre, c’est accepter que parfois, on a besoin de lâcher. De prendre un temps pour soi, pour se respirer, pour se reposer.
On a appris à demander de l’aide, à s’entourer, parce que l’isolement est un poids qui nous éloigne de notre famille.
Ce n’est pas toujours facile, mais c’est un chemin de patience. On apprend chaque jour à s’accepter, à s’encourager, à se dire que les bonnes choses sont celles qui nous unissent, et non pas seulement celles qui nous remplissent de tâches. On fait de notre mieux, et on le fait, ensemble, avec responsabilité, avec amour.
Source: Harvard’s BKC Explores Whether Human Intelligence And AI Computational Intelligence Are Actually The Same, Forbes, 2025/09/28 07:15:00
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