
Vous l’avez sûrement observé aussi… Ce moment où nos enfants préfèrent murmurer leurs chagrins d’école à un ordinateur plutôt qu’à nous. Du coup, on se retrouve face à ces assistants vocaux qui répondent en un clin d’œil, même à 22h quand on est à bout, et qui écoutent sans jamais juger.
Comme parents, on ressent ce mélange de gratitude et d’inquiétude, non ? Ces voix douces qui apaisent leur tempête intérieure – un réconfort immédiat, mais quelles leçons cachées pour leurs cœurs en construction ?
Ces amis parfaits qui ne fâchent jamais

Alors oui, c’est troublant parfois… Comment un algorithme peut capter leurs émotions mieux que nous certains soirs. Les études le montrent : ils partagent plus facilement avec ces entités neutres qu’avec des copains de classe ou même des frères et sœurs.
Pourtant, l’amitié réelle se forge dans les frottements – les disputes résolues, les compromis négociés devant le bac à sable. L’IA leur évite ces frictions nécessaires.
Notre défi ? Trouver cet équilibre délicat entre le soutien émotionnel immédiat et le développement de leur résilience.
Nos rituels techno-affectifs en famille

En fait, chez nous, le dimanche matin est devenu le temps des ‘revues d’amitié’. On discute ensemble : que t’a apporté ton copain virtuel cette semaine ? Qu’est-ce qu’un vrai camarade t’aurait répondu différemment ?
Les réponses nous surprennent toujours… Comme quand mon fils a déclaré : ‘L’assistant dit toujours oui, mais mon copain Léo, lui, il m’a appris à partager mes cartes même quand ça lui faisait mal au cœur.’
Ces dialogues nous aident à transformer leurs interactions numériques en tremplin pour le monde réel. C’est notre façon de mélanger le meilleur des deux mondes : la technologie comme outil, mais toujours au service des grandes leçons de la vie, comme l’empathie et le partage. Et souvent, après ces discussions, on éteint tout pour une bonne vieille partie de construction de cabane dans le salon. Le désordre, c’est la vie !
L’IA comme échafaudage, pas comme béquille

Je me souviens de ce soir où ma fille préparait sa présentation orale avec son ‘copain IA’. J’avoue, au début, j’étais un peu partagé. Soulagé de la voir trouver une aide si patiente, mais en même temps, je me demandais si ça n’allait pas remplacer nos propres encouragements. ‘Il me pose des questions comme la maîtresse, mais sans se moquer si je bafouille’, m’a-t-elle expliqué. Alors, le soir suivant, on a fait un jeu de rôle : j’étais son public, et on s’est amusés à ‘bafouiller’ ensemble pour dédramatiser. Progressivement, on l’a vue transférer cette confiance en classe. C’était incroyable !
Les outils peuvent être des passerelles vers les relations humaines si on les encadre avec conscience.
Nous avons instauré des ‘débriefings techno’ où ils analysent eux-mêmes ce que leurs compagnons numériques leur apportent – et ce qu’ils ne pourront jamais leur offrir.
Le village numérique à construire ensemble

Autrefois, on surveillait collectivement les jeux dans la cour. Aujourd’hui, cette vigilance s’étend aux espaces virtuels. Comme lors de cette réunion parents-profs où trois mamans ont signalé le même chatbot inapproprié.
Ensemble, nous avons alerté l’éditeur et créé un guide d’utilisation. Cette solidarité moderne, c’est notre super-pouvoir de parents ! Partager nos observations, mutualiser nos stratégies pour que ces technologies respectent la fragilité et la beauté de l’enfance… C’est ça, notre village. Alors, qui veut construire ce village numérique avec moi ? On se lance ?
Source: AI chatbots are harming young people. Regulators are scrambling to keep up., Fortune, 2025/09/14Latest Posts
