Vous reconnaissez ça, ce matin ? Comment elle verse son deuxième café sans jamais quitter son regard de cette liste de courses, ces mains posées doucement sur le petit-déjeuner en mouvement. La posture du matin qui se contente, résiste, tient. À travers les filtres et les réseaux, on l’appelle burn-out, génération sandwich, ou simple charge mentale. Mais entre nous, parents, c’est plus souvent un murmure qu’une rumeur : l’épuisement maternel, c’est juste ces moments où on ouvre le frigo pour préparer le dîner et qu’on réalise qu’on a oublié l’ingrédient principal. Ces petites victoires qui nous glissent entre les doigts. On en parle, ensemble, simplement ?
Ces tempêtes qui ne se déclarent pas
Vous vous rappelez, la fois où son petit déjeuner s’est arrêté au milieu de la table, parce qu’elle venait empêcher les enfants de se disputer ? La façon dont un dossier a été « sauté » sur le coin de la table, ce midi de mercredi où les activités étaient à coordonner ? Ce n’est pas une marée, l’épuisement maternel. C’est ce petit déferlement, ces gouttes qui s’accumulent, et qui finissent par laisser un peu trop de place à la fatigue. Cette accumulation de petites défaites quotidiennes, ça vous parle, non ?
Et pourtant, elle ne lâche pas, cette douceur. Cette force de ne pas laisser voir la bataille, ce silence qui veille, même quand on lui demande d’être, toujours, première de la cordée. On se souvient, tous, non ?
Le petit équilibre sur le fil du quotidien
Entre les deux, la petite culpabilité. Le besoin de favoriser un portable, mais de ne pas avoir l’impression de manquer le moment de jeu. La petite sieste qui a été annulée parce que l’on devait emmener l’enfant chez la grand-mère, l’épuisement qui s’amasse, mais qui se cache.
Le jonglage, perpétuel, et la fatigue. Et pourtant, elle est là, cette capacité à laisser tomber la perfection. Cette douceur de laisser tomber les réseaux. Cette force de l’imperfection, ce petit geste de laisser la main aux autres, parce que l’équipe, c’est aussi la famille, la communauté. On est tous là, ensemble, non ? Vous savez ce que je veux dire, non ?
La petite issue de la main qui se tend
Je me souviens de ce jour particulièrement froid, où ma femme a osé téléphoner à sa mère, là, au Canada. Quelques heures plus tard, la connexion vidéo s’établit, et nos filles ont pu raconter leur journée à leur halmoni. Ces moments volés au-dessus de l’océan, qui ont tout changé.
La santé mentale, c’est collectif. On l’oublie trop souvent, de dire, dans le petit entretemps : « Peut-être, peut-être qu’on peut demander. » Ce soir-là, quand notre voisine a proposé de garder notre fille après l’école sans qu’on ait à demander… Ce petit geste a transformé notre soirée.
C’est une petite voix, mais c’est la plus puissante.
La façon de laisser tomber la honte, quand la petite descente est si dure. La façon de laisser la place aux autres, pour qu’à son tour, elle aussi, puisse s’épuiser, et se relever. Et c’est, peut-être, le plus beau des gestes : ensemble.
Le petit rythme qui redonne espoir
Ce matin, elle a laissé le café, posé. Elle a pris dix minutes. Rien, personne. Elle a regardé le ciel, cet espace de rien. Elle a été comme ça, juste à laisser la place dans le temps.
Elle est venue, et elle a souri. C’est ça, le chemin, non ? Le petit pas de rebrousse-poil. Cette petite chose qu’on ne raconte pas, mais qu’on fait : laisser la place au vide.
Ne pas laisser le babyblues devenir un silence. Ne pas croire qu’on est seule. On est tous les deux, là. Et puis, on est ensemble. On trouve la force, là, dedans. Dans le petit mot, qui dit : « Je t’embrasse ». Et on avance, pas à pas. Et c’est dans ces moments de partage qu’on se rend compte qu’on n’est jamais vraiment seuls, même si parfois ça le semble.
Source: How to escape B2B ‘buying mayhem’ with vendors ‘still stuck in the 1980s’, The Drum, 2025/09/29 12:00:00
