Tu as reposé cette tasse de façon un peu penchée, comme toujours, ce geste si familier qui me fait sourire chaque fois. Tu sais, ce geste qui précède nos questions à peine formulées. Entre les actualités sur les intelligences artificielles et les nouvelles applis éducatives, il y avait cette question qui flotte dans nos nuits : comment préserver ces petits moments d’enfance, ces rituels où les écrans s’éteignent et où les mains cherchent, simplement, à se toucher ?
Quand l’écran raconte des dragons aux enfants
Imaginez un instant. Les enfants demandent, avec une voix encore timide, à leur assistant numérique de leur inventer des histoires magiques. Et toi, ma chère, tu t’es étendue par terre, doucement, à côté d’eux.
Tu leur dis, avec ta voix si douce : « Mais dis, mon chou, qu’est-ce que tu ressens ? », et aussi : « Comment penses-tu que le dragon, lui, se sentirait ? »
Cette différence délicate, cette marge si fine, c’est là que nous tenons, nous deux. Ce n’est pas la technologie qui m’émeut, mais ta manière de créer cette petite pause. Comment transformer, ensemble, un moment d’écran en une histoire humaine, où les sentiments et les questions de cœur ont enfin leur place.
Cette main qui guide, attentivement, au fil des âges
Oh, comment j’adore ces discussions tardives, quand les idées fusent entre nous ! Quand on se demande si les écrans n’ont pas pris trop de place. « L’important, c’est de savoir quand relâcher doucement notre main », disais-tu.
Comme lorsqu’on aide un enfant à faire du vélo : on lâche sans que ce soit trop visible, et il découvre sa force en toute autonomie.
On a fait ce petit rituel : les écrans, le soir, comme le dessert, un peu, mais pas trop. Et ils ont appris, à leur rythme, à doser, tout comme nous. Toi, avec ta patience du soir, quand les enfants viennent partager leurs histoires sur les écrans et dans le monde réel.
Notre jardin, ce mélange délicat de graines et de lumières
Hier soir, cette scène m’a touché. Les enfants dessinaient sur un écran, puis sur du papier. Et toi, ma chère, tu as glissé sans effort de l’un à l’autre.
C’est comme notre jardin : cette année, on a planté des légumes, et les petites lampes LED ont rendu la nuit magique. Les enfants jouent, entourés de nature et de technologie douce. Cette danse entre l’écran et la terre, c’est comme notre fusion entre les traditions coréennes et notre vie canadienne.
L’équilibre, ce n’est pas une ligne droite, mais une danse qu’on apprend, chaque soir, à chaque discussion.
Face à ce monde complexe qui nous fait parfois peur, j’ai pris ta main, fort comme dans nos premiers pas ensemble – parce que, entre nous, on est une équipe invincible ! Je sais que nous continuerons, avec notre petit bout d’univers, à chercher ce juste milieu, ensemble, chaque nouveau soir.