
Vous aussi, vous regardez votre enfant poser une question à l’IA avant même d’avoir essayé de réfléchir ? Ce moment où son regard se tourne vers l’écran plutôt que vers son propre esprit… Parlons-en, sans jugement, juste entre parents qui cherchent le bon équilibre.
On voit bien qu’ils accrochent… sans faire de bruit.
On les observe, nos petits, demander à l’IA la réponse à un problème de maths avant même d’avoir sorti leur cahier de brouillon. Le réflexe devient si naturel… Comme si l’effort mental était devenu optionnel. J’avoue, la première fois j’ai failli hurler « ranges ce téléphone ! »… puis j’ai respiré.
La peur qu’ils ne développent plus cette capacité à se tromper, à chercher, à persévérer… C’est ce qui fait grandir, finalement.
Tricherie ou outil pédagogique ? La question qui nous tourmente
Quand ils utilisent ChatGPT pour leurs devoirs, où trace-t-on la limite ? À quel moment l’aide devient-elle de la triche ? Cette zone grise où nous, parents, devons naviguer sans carte…
Peut-être que la vraie question n’est pas d’interdire, mais d’apprendre à nos enfants à utiliser ces outils avec discernement. Leur montrer que l’IA peut être un partenaire, pas un remplaçant de leur intelligence.
Ces petits signes qui devraient nous alerter
On voit la frustration monter quand l’IA ne répond pas assez vite, ou quand nos enfants préfèrent poser une question à un algorithme plutôt qu’à nous… Ces moments où leur curiosité naturelle semble s’émousser devant la facilité des réponses toutes faites. L’autre soir, ma p’tite dernière (7 ans) a préféré demander à « la robotte » plutôt qu’à moi… j’ai laissé le café refroidir et j’ai écouté.
On sent bien que quelque chose ne tourne pas rond, mais comment réagir sans passer pour le parent rétrograde ?
Retrouver l’équilibre : quelques pistes concrètes
Et si on instaurait des moments sans écran pour les devoirs ? Juste un cahier, un crayon, et le droit de se tromper. Leur rappeler que l’erreur fait partie de l’apprentissage, qu’elle est même nécessaire.
Montrer comment utiliser l’IA comme un dictionnaire ou une encyclopédie moderne : pour vérifier, approfondir, mais pas pour faire le travail à leur place. Des règles simples, mais qui demandent de la constance.
Cultiver leur esprit critique face à la technologie
Leur apprendre à questionner les réponses de l’IA, à vérifier les sources, à croiser les informations… Faire d’eux des utilisateurs éclairés plutôt que des consommateurs passifs.
La meilleure réponse vient souvent de leur propre réflexion, de leur intuition, de leur créativité.
Leur montrer que derrière chaque réponse il y a un algorithme, des données, des choix humains… Et que parfois, leur petite voix intérieure sait mieux que n’importe quelle intelligence artificielle.
Notre rôle de parents dans ce nouveau monde
Finalement, l’enjeu n’est pas d’interdire l’IA, mais d’accompagner nos enfants dans son usage. Être présents, discuter avec eux, fixer des limites bienveillantes.
Leur transmettre cette idée simple mais essentielle : la technologie est un outil, pas une fin en soi. Et que ce qui compte vraiment, c’est leur capacité à penser par eux-mêmes, à rester curieux, à garder cette flamme qui les pousse à comprendre le monde… Avec ou sans IA. Et si, dès ce soir, on testait le mode « avion » pendant les tables… juste 20 min, histoire de voir ce qui émerge de leur propre tête ?
Source: Regulating AI use could stop its runaway energy expansion, The Conversation, 2025/09/12 15:59:02