
Il est tard, la dernière histoire est terminée, et l’écran scintille encore sur vos doigts. Bon, n’avez-vous pas eu cette impression, lorsque l’intelligence artificielle a été évoquée pour la première fois ? Comme une nouvelle comptine qui réconforte, mais qui pose mille questions. Nous vivons ce paradoxe tendre, vous et moi : guider le pas des enfants dans un monde numérique que nous découvrons, nous aussi, jour après jour. Et vous, là, penchée sur le clavier, ajustant un paramètre de sécurité… Alors, qui sait ce que vous dites à l’IA, à voix basse ? Sans doute, vous lui montrez à quel point notre enfant est unique, n’est-ce pas ?
Le nouveau compagnon de devoirs
Je me souviens. Ce soir où vous avez installé l’application d’apprentissage. Vous avez veillé, l’observant répondre, notant chaque pause, chaque réaction inadaptée. Vous observez attentivement, comme si vous appreniez à l’algorithme à comprendre la voix de votre enfant.
Ce n’est pas la technologie qui m’émeut, mais votre façon de l’humaniser. Vous lui apprenez à la fois à l’utiliser et à la jauger – cette double compétence qui sera, j’en suis sûr, la clé de leur équilibre. Parentalité numérique, ce sont les choix que vous faites, entre les réglages et les discussions.
(Ceci dit, je doute que la machine soit capable de gérer la phase de « Pourquoi, pourquoi ? » – qui résiste, heureusement, à toutes les IA.)
Voilà, c’est justement cette transition entre les devoirs et le jeu qui m’amène à penser à autre chose…
La cour de récré de l’âge numérique
Ce jour où ils ont voulu jouer à cache-cache avec l’assistant. Vous les avez suivis, adaptant, transposant les règles de la cour de récré dans le monde virtuel.
Savoir quand dire : « Et si on demandait ta version des règles ? » à la machine, comme vous le feriez avec un autre enfant. Cette harmonie technologie enfance, vous l’incarnez chaque jour. En ajustant les limites – en éteignant, en riant. Et en dansant, toujours, avec les limites. On les voit devenir des enfants qui naviguent, mais qui gardent, comme vous leur dites, « leur cœur dans le jeu ».
L’équilibre hors des écrans, dans l’humain
Vous le savez, ces moments sont cruciaux. La pâte à modeler, l’étang gelé, les portraits de la famille. La façon dont vous marquez, main dans la main, la différence entre l’image générée par l’IA – parfaite, froide – et la patience, et les erreurs, et le rire, dans le papier peint à côté.
L’accompagnement parental par l’IA, c’est aussi cela : réserver, préserver, l’humanité. L’équilibre, mais c’est le mot, non ? Ce que vous montrez, quand vous sortez, ensemble, quand le silence, les rires, les comptines, et l’écran éteint, et cette connexion qui ne compte ni en bits ni en secondes.
(À moins que ce ne soit moi qui vous dise : « Hé, l’IA, elle pourrait faire la vaisselle ? » Parfois, l’humour est aussi une forme de communication.)
L’éthique de la petite main
Et ce soir, dans l’écho de l’appartement endormi, je pense à la question. Quelle empreinte humaine voulons-nous laisser dans leurs mémoires numériques ? Comment les aider à garder, au cœur de ces algorithmes, l’éthique que vous leur montrez chaque jour, face à la vie, à la différence, aux autres.
Et vous, avec votre patience, vous avez déjà commencé à répondre. Vous leur montrez à poser les questions, à interroger les sources, à questionner. Comme à l’école, comme au marché, comme à la maison.
Et que l’humanité, c’est, après tout, cette question.
Source: Google AI Stablecoin Payments: A First Protocol For Autonomous Agents, Forbes.com, 2025/09/29 12:19:00
