
Vous savez, c’est fou comment on observe parfois sans même s’en rendre compte. On est là, je crois, quand elle se tient au bord de la table. Cigale à la fenêtre. L’œil qui suit la liste des comptes en même temps que les chaussettes éparses. Le poids des enfants qui s’endort au fond de la pièce à côté. Elle ne sait pas que je la vois avaler une dernière respiration lente avant de répondre à ce message du travail, la main sur la poignée de la chambre. Les directions qu’elle pilote, cette vie, comme une boussole qui ne s’affolerait jamais. C’est bizarre, comment on peut observer ça sans qu’elle le sache, n’est-ce pas?
L’Équilibre qui se Construit dans les Détails
Vous savez ces moments où elle semble se tenir à l’intersection de deux mondes ? Le portable qui bourdonne avec les nouvelles du travail, pendant que l’enfant de cinq ans demande à son genou pourquoi on ne peut pas manger les crayons. Elle ne le sait pas encore, mais elle façonne, là, dans la seconde, la philosophie de notre éducation. C’est cette petite musique qui nous fait croire que l’équilibre est possible, même si on ne le sait jamais.
Les parents imparfaits, ceux qui reconnaissent, comme nous, que la maison n’est pas toujours rangée, mais que les enfants grandissent, malgré tout, dans la bienveillance. C’est là, juste dans cette nuance, que se cache notre harmonie familiale. En fait, c’est comme ces repas du soir où se mêlent les saveurs coréennes de ma mère et les classiques québécois—chaque ingrédient trouve sa place naturellement.
Les Révolutions Silencieuses
Quand notre enfant, au milieu de la crise de peinture, a décidé qu’un serpent était une race de chien, sa réponse a été de laisser la place à l’imagination. Cette petite bataille, c’est toute notre philosophie. Une parentalité qui s’adapte, s’influence, et parfois, comme une fleur sous la pression du béton, s’incurve. Voilà ce qui fait la beauté de notre quotidien—ces micro-révolutions qui passent presque inaperçues.
Qui sait, peut-être qu’un jour, on ne parlera plus de la « charge de la mère » comme d’un fait accompli, mais d’une histoire qui s’est écrite, lente, autour de la table, et des gestes qui se font naturellement, sans que l’on ne prenne la peine de les mettre en lumière. C’est comme analyser des données familiales—les patterns émergent lentement, sans qu’on ait besoin de forcer les chiffres.
L’Épanouissement qui se Cache dans le Sacrifice
Elle a été fatiguée, cette semaine-là, quand le deuxième enfant a choisi, trois fois, de se lever à 3h du matin. Mais même dans le brouillard du sommeil, elle a trouvé, comme une source, la force de l’embrasser sur le front. Et cette énergie, elle a redéfini, à chaque fois, notre épanouissement à tous les deux.
L’harmonie entre vie de famille et vie professionnelle n’est pas un simple équilibre à trouver, c’est un chemin. On le sait, nous, qui avons vécu, senti, le poids de ces choix. Ce n’est pas toujours parfait, mais c’est toujours là, dans le fond, et cette force de tenir, c’est la nôtre, à nous, parents. C’est comme planifier un voyage en famille—on ajuste l’itinéraire au fur et à mesure, sans jamais perdre de vue la destination.
Le Lendemain, qui se Répète (et qui se Reconstruit)
Les jours, ils se répètent, n’est-ce pas ? Pourtant, chaque matin, quand s’ouvre la porte de l’école, c’est une nouvelle page. On ne sait pas toujours comment l’écrire, nous, mais elle sait, à chaque fois, le ton juste. La voix de la mère qui indique, sans dire, à la direction comme à l’enfant, où se trouve le chemin.
Et ce n’est pas toujours dans les grands discours, mais dans les petits gestes. La main qui s’attarde sur le livre de la table, et qui, dans ce moment, dit à l’enfant que oui, l’histoire pourra, enfin, être lue. C’est ainsi que se construit, chaque jour, notre éducation familiale moderne. Ces moments bilingues où on passe du français aux mots doux en coréen sans même y penser.
Ce Courage qui nous Porte, Même Quand on le Nie
Parfois, on se demande pourquoi on le fait. Ce second enfant, à quarante ans, ou ce travail prenant, qui nous fait courir, esquiver, porter. Mais dans le soir, quand le noir se fait dans le salon, vous sentez la présence calme de cette force qui nous a portés, elle et nous. Et ce souffle, il est là, dans la cuisine, et dans la chambre, et l’on sait, à peine, pourquoi.
C’est la réalité, tout simplement, de notre humanité partagée.
On ne le dit pas souvent, mais ceux qui sont là, comme nous, les parents, les observateurs, sentent qu’il y a quelque chose de plus fort que les mythes invisibles. Et cela, c’est la plus belle, la plus grande des philosophies que nous pouvons offrir, à nos enfants, et à nous-mêmes. Cette connexion qui transcende les cultures et les générations—c’est ce qui fait de nous une famille, tout simplement.
Source : Is my relationship with ChatGPT weird? Let me ask it, Cbc.ca, 2025/09/28 08:00:00
