
On l’a tous senti, ce moment de bascule où le temps se partage mal. Les réunions en ligne qui se croisent avec les jeux de construction, les dossiers urgents posés à côté de la purée encore tiède. Ce sont des instants d’usure, mais aussi de grâce. C’est comme ça qu’on vit, à la fois notre boulot et notre famille, en cherchant ce qui nous unit.
Les moments de passage
Alors, parfois, on les voit passer. Ces mères, ces conjointes. Quand on l’aperçoit, cette main qui pose sur l’épaule, à la fois dans le travail et dans la maison. Ce bras qui balance l’enfant sur le dos, tout en gardant, l’autre main, sur l’écran.
Tu vois, combien d’entre nous ont travaillé avec le poids du jour sur les genoux et sur l’écran ? On se sent alors, à la fois père et professionnel, mère et mère, encore une fois. Cette danse, entre deux, cette tension qui nous étreint, mais aussi, parfois, nous donne leur force.
L’illusion de la séparation
Bon, on a tous connu ces moments où on a cru, on a voulu, que l’on pouvait séparer les deux mondes. Mais dans la vie, comme dans le cœur, c’est tissé, l’une avec l’autre. Ces moments où la tradition rencontre la modernité, comme un repas coréen improvisé entre deux appels. On peut démarrer une réunion en ligne, puis, l’instant d’après, être à la fois dans le texte et dans le regard, celui qui se pose sur le cahier d’école.
Cette tension, elle, ce n’est pas une faiblesse. C’est une autre forme de la force.
Le poids du ‘trop bien faire’
En fait, il y a ce besoin de tout faire, et bien. Mais quand on l’observe, elle, qui oublie parfois de prendre son café, qui oublie parfois de prendre un peu d’air, on est là pour dire, à demi-mots : Respire, c’est déjà assez bien.
Cette idée de perfection permanente est lourde, mais le soir, quand tout semble fini, elle s’assied un instant et rit, parce que l’enfant a fait une blague, pas très bonne, mais qui réchauffe tout.
Les petits espaces, repères de vie
Alors que la journée semble s’écouler à cent à l’heure, il y a ces moments volés où on peut être là pour le télétravail et pour la vie. Cette réunion importante qui se termine juste à temps pour aller chercher l’école… Le souffle court, mais le sourire large! On dessine, parfois, sur une feuille de brouillon avec les enfants. Un animal, un arbre — faire les deux de la même main et au même temps, c’est double vie, double force.
Et quand on y réfléchit, c’est INCROYABLE comment on arrive à jongler tout ça! On prend un vrai café, tout en parlant du travail et de la maison, dans le même souffle, et ça, c’est une forme de vie qui nous traverse et nous relie.
La force de la fragilité
Dans ce ballet constant entre les deux rôles, il y a cette place où on peut se sentir à bout, et c’est normal. C’est une tension, comme une corde tendre qui maintient la tente, la maison, le travail — tout.
Les moments de transition sont là pour nous rappeler qu’on peut, et même si on ne peut pas, on peut quand même, parce que l’autre nous regarde, nous comprend, nous sait.
Une petite porte qui s’ouvre, doucement
On ne peut peut-être pas tout faire à la fois, et on peut aussi accepter ça. C’est une petite porte qui s’ouvre sur une autre vision de la vie, plus douce et plus vraie.
Elle est là, et on peut simplement lui dire qu’on comprend, que ça suffit, et que ça, c’est déjà très bien. Et c’est dans ces moments de chaos apparent que naissent les plus belles souvenirs, non?
