Le ciel reste couvert depuis quelques jours… Mais ces nuages ne sont pas qu’atmosphériques, on dirait. Ils s’amoncellent aussi dans les conversations des « grands » autour des capitaux IA. Certains murmurent : « Ça va encore geler comme dans les années 70. » D’autres tentent de se réchauffer en répétant que le printemps reviendra vite. La bonne question qui brûle nos lèvres de parents n’est pas seulement « vont-ils investir ou pas ? » mais plutôt « Que faire de ce climat changeant pour nos enfants ? » À sept ans, l’imaginaire est plus vaste qu’un écran 4K ; il suffit parfois d’une brise légère pour changer la direction du cerf-volant. Rassemblons nos écharpes, histoire d’en faire un petit abri de confiance où curiosité et bricolage réchauffent les doigts.
Comment expliquer l’hiver IA aux enfants ?
Imagine un instant que nous feuilletons ensemble un vieux livre jauni. À la page 1974 : la locomotive du financier américain freine brusquement, les laboratoires se vident, et patatras, les chercheurs découvrent la limite des perceptrons. L’enthousiasme fait un vœu étoilé… puis se morfond dans le froid. En 1987, rebond : les « systèmes experts » se vendent comme des petits pains au lait, jusqu’à ce qu’on réalise qu’ils ne savent même pas reconnaître la chanson « Frère Jacques ». Nouveau blizzard. La leçon ? Lorsque la réalité rattrape la promesse, les manteaux s’abattent.
Expliquez-le en rimes d’enfant : « Les robots ont fait des bulles, mais les bulles éclatent. Pourtant derrière le rideau de pluie, les graines de demain tapent du pied. » Garder cette histoire en tête aide à calmer la peur : non, ce n’est pas la fin du monde sensoriel, juste un temps où l’on plante plus profond. Et dans un après-midi gris, on peut toujours dessiner un soleil au feutre.
Comment sentir le frisson IA sans trembler ?
Aujourd’hui, les mêmes signes. Certains investisseurs cessent de mentionner l’IA in education dans leurs présentations (les mentions chutent net). Les résultats promis peinent à dépasser les 30 % de gain avérés dans les petites études. Comme un élastique trop tendu : tac, la confiance rebondit en arrière.
Mais voici la bonne nouvelle : un refroidissement n’efface pas le charbon ardent de la curiosité. Nous, parents, pouvons jouer le rôle de cols douillets. Quand la fillette ou le garçonnet entend « plus d’argent pour les robots », cueillons la phrase, la retournons : « Et si on inventait nos propres robots avec des élastiques et des bouchons de liege ? » Hier, nous avons transformé des cure-dents en catapultes ; imaginez demain un minuscule drone en carton recyclé. Le « vieux livre » nous montre que, chaque fois, ce sont les bricoleurs du dimanche qui redonnent des couleurs à la neige.
Comment transformer la menace en apprentissage émotionnel ?
Car ce que les froideurs révèlent, c’est la température du cœur. Et si on leur racontait, à nos enfants, que les chercheurs aussi ressentent l’inquiétude ? Au lieu de retenir en chuchotant « ça pourrait rater », ouvrons une discussion autour d’une brioche à la cannelle : « Tu sais comment on se réchauffe quand on a peur ? On partage une idée, on demande de l’aide, on rit. »
Petit rituel familial : chaque vendredi sous le ciel couvert (comme le mentionne la brise d’Incheon), on inverse la carte. On écrit sur un papier la peur du jour – « Peur que les tablettes disparaissent » – puis la transforme : « Si plus personne n’imprime l’IA, peux-tu monter un petit musée de robots dessinés au feutre ? » Surprise : les cartes se transforment en constellations.
4 gestes printaniers pour cultiver la résilience familiale
- Créer un ‘coin labo improvisé’. Une boîte à chaussures + pinces à linge + LED de fête = mémoire visuelle sans écran. Lorsque la température des logiciels baisse, celle du cœur monte.
- Un moment pour discuter en confiance. Chaque soir, trois minutes, chacun raconte « une chose que j’ai ratée aujourd’hui mais dont je suis fier(e) ». Apprentissage : l’échec n’est pas l’ennemi, c’est la paire de moufles qui attend.
- Capsule « petits entrepreneurs ». Le weekend, on inaugure un marché aux puces dans le salon. Les enfants vendent leurs « mini-robots » en pâte à modeler, et reversent 10 % à l’association de quartier. D’hier à aujourd’hui : la déception se transforme en lance-patates magique.
- Répétition d’avenir. En 90 secondes, on improvise un sketch où « GrandRobot » apprend le patinage. Le fou rire tient plus chaud que toute la hotte boursière.
Que nous apprend l’hiver IA sur l’éducation ?
Regardons en l’air : les nuages cachent encore la lune, pourtant la lumière filtre déjà. Chaque hiver passé fut vibrant d’une frêle passion : une bande d’étudiants obstinés qui, même sans billet de métro, a continué d’expérimenter. Nos enfants peuvent garder cette flamme vivante, plus petite qu’un scarabée mais plus brûlante que la chaleur d’un été en famille.
Alors que les capitaux hésitent, nous parents agissons comme des cultivateurs de fourmis vertes : récolte minuscule, mais fertilité cachée. Le mot à transmettre à nos petits explorateurs : « Le monde peut changer de température, mais la corde à sauter demeure. Saute plus haut. »
Petit défi du soir : ouvrir le livre qui attend sur l’étagère, choisir une page au hasard, et poser ensemble la question : « Si cette page portait un nom secret, serait-ce « hiver » ou « promesse » ? » Juste une brindille d’espoir, et le foyer entier frémit.
Et vous, tant de petites bougies brillent ; laquelle allumerez-vous demain ?
Source : Is an ‘AI winter’ coming? Here’s what investors and leaders can learn from past AI slumps, Yahoo Finance, 2025/09/03 11:57:33