Réalité virtuelle : quand la hype s’effondre, que reste-t-il pour nos enfants ?

Père et fille de 7 ans discutant joyeusement devant un casque VR abandonné sur une table, symbolisant le passage de la hype à la réalité

Claim : « La VR va révolutionner notre quotidien ! » – Bilan : un casque à 3 500 $, une batterie qui fond et une nuque en compote. L’enthousiasme est vite retombé. Ça vous rappelle quelque chose ? Aujourd’hui, l’IA déferle avec la même intensité. Observer la dégringolade de la VR, c’est un peu comme offrir à nos enfants de 7 ou 8 ans un super-pouvoir : un radar anti-intox. La vraie question, c’est : comment protéger leur curiosité sans les surcharger ? Car un gamin émerveillé sans aucun filtre, c’est un rêve qui peut vite coûter cher. Panoramas numériques ou pas, la vraie présence, elle, n’a pas de prix… mais elle a un coût émotionnel si on la néglige. Voilà la leçon d’un papa qui cherche à trouver le juste milieu, moins gadget et plus authentique.

1. Le mirage immersif : quand le storytelling dépasse l’expérience

Enfant regardant un casque VR avec scepticisme, entouré de boîtes vides et de publicités colorées—symbolisant les promesses non tenues

La promesse était belle : « travailler, jouer, collaborer » dans un monde parallèle. Le résultat ? Des ventes décevantes, malgré des visuels à couper le souffle. Le groupe NN/g pointe du doigt le fossé immense entre le discours marketing et le confort réel. Un casque mal équilibré et un prix exorbitant, ça finit par lasser. Pour nos enfants, c’est exactement la même chose : on leur vend une intention avant de leur garantir le bonheur. Et si on se posait la question : la prochaine « révolution », l’IA qui déferle en ce moment, va-t-elle remplir son cartable d’outils pesants ou de nouvelles libertés ? Pourquoi ne pas, dès maintenant, se poser trois questions simples avant chaque nouvelle appli : « Est-ce que c’est lourd ? C’est cher ? Et surtout, qu’est-ce que ça ajoute de plus qu’une balade au parc ou un bon vieux coloriage sur la table de la cuisine ? » Ce simple réflexe suffit à court-circuiter la hype.

2. Le cycle de Gartner : la VR au fond du trou, l’IA au sommet… et votre enfant au milieu ?

Graphique stylisé du cycle de Gartner montrant VR en bas et IA en haut, avec une famille souriante surfant entre les vagues technologiques

Selon Michael Kania (Kepler), la VR est en plein dans la « fosse du désenchantement », tandis que l’IA caracole au « pic des attentes surdimensionnées ». Une vague qui monte, une autre qui descend : nos kids surfent dessus dès qu’on a le dos tourné. Une petite astuce : utilisons la pente descendante de la VR pour leur apprendre la prudence. Proposez un petit jeu des « pour ou contre » : chacun note une technologie qu’il trouve géniale ou, au contraire, un peu bidon. Exemple : la réalité augmentée sur la carte scolaire ? Merveilleux ! Mais seulement si c’est gratuit et sans pub. Vous voyez le truc ? L’enfant apprend à sentir le piège marketing avant même de cliquer. Selon Digiday, l’IA et la VR sont plus complices que rivales. Mais au final, ce sont le prix, la batterie et le poids qui décident si une technologie entre vraiment dans nos vies. Transposons ça à l’IA : une bonne « éducation à l’IA », c’est aussi apprendre à débrancher pour préserver l’équilibre de son cerveau. Une pause et quelques étirements toutes les 20 minutes devant un écran : mieux vaut commencer tôt !

C’est bien beau la théorie, mais en pratique, on fait comment pour garder les pieds sur terre ? Parlons maintenant de ce qui compte vraiment : fabriquer des souvenirs, pas juste consommer des pixels.

3. Moins de « métavers », plus de balades au parc : cultiver la vraie présence

Famille marchant main dans la main dans un parc en automne, téléphone dans la poche, priorisant la connexion réelle sur le virtuel

Comment faire ? En tenant à la fois le joystick et la main de son enfant. Le week-end, essayez la « double chasse au trésor » : 1) baladez-vous avec un téléphone ; 2) demandez à votre enfant de photographier trois objets et d’inventer une histoire avec. Ensuite, on éteint l’écran, on sort un carnet et on se raconte l’histoire à voix haute. C’est une réconciliation des sens : le papier, le vent, l’écorce d’un arbre. Côté IA, on peut expliquer que les outils numériques peuvent ensuite enrichir l’aventure… à condition qu’ils restent un bonus. Notre règle à la maison : « Si tu ne sais pas raconter ton jeu sans la manette, c’est que tu ne l’as pas encore vraiment vécu. » Mettez ça en pratique, et la « présence » ne dépendra plus d’un champ de vision à 110°, mais d’un champ relationnel à 360° : vous.

Pour transformer cette intuition en habitude, voici trois petits rituels anti-hype à adopter en famille. C’est ludique et super efficace !

4. Kits d’anticipation parents-enfants : trois petites habitudes anti-hype

Parent et enfant assis à table avec une bougie, une tartine et un carnet, discutant joyeusement des choix technologiques futurs

(1) L’économie de la bougie : mettez 2 € par mois de côté dans une tirelire « licence trop chère ». Quand l’appli du moment coûte un bras, on sort la tirelire et on se demande : on l’achète ? Non ? Pourquoi ? Débat animé garanti. (2) Le goûter-test : une tartine, une compote, et une vidéo YouTube de 3 minutes d’un testeur indépendant. Observer ses grimaces, c’est déjà une prise de conscience de l’ergonomie. (3) Le ciné-clap « qui tire les ficelles ? » : après chaque pub pour la VR ou l’IA, on crie « clap ! » et on essaie d’identifier en 10 secondes l’objectif caché (collecte de données, vente, etc.). L’enfant devient acteur, pas consommateur. Bonus : grignoter des raisins secs pour se rappeler que le naturel… n’a pas besoin de piles.

5. Un futur tissé de lucidité : garder la lumière, fuir la lueur

Un matin calme de septembre. La ville s’éveille, et les lucioles de la tech aussi. N’éteignons pas leur magie, mais installons plutôt le fusible du bon sens. Si l’IA vient un jour améliorer un casque VR plus léger, plus abordable et plus ouvert, tant mieux ! Mais l’enjeu, ce n’est pas le gadget, c’est notre posture : curieuse, critique et tournée vers le partage. En tant que parent, vous êtes la carte mère. Votre enfant est le processeur. Et vous deux, vous fonctionnez à l’énergie positive. Conclusion vibrante : célébrons les pics d’innovation, descendons dans la vallée de la maturité main dans la main, et ressortons-en avec des étoiles plein les yeux… mais les pieds bien sur terre.

Allez, un dernier petit jeu avant de se quitter. Fermez les yeux un instant. Imaginez votre enfant à vingt ans. Quelle technologie l’entoure ? Est-ce qu’il sourit ? Et vous, est-ce que vous lui tenez encore la main, même si c’est à travers un écran ? Gardez cette image précieusement : elle vaut tous les casques du monde. Et n’oublions pas que nous naviguons tous ensemble sur cette mer numérique ; à nous de garder le cap sur ce qui compte vraiment.

Source : The VR Hype Cycle: Lessons for the Age of AI, Nielsen Norman Group, 2025/09/05

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