
Imaginez un monde où la plupart des travaux sont automatisés, où la production est quasi infinie, et où l’argent tel que nous le connaissons n’a plus de raison d’être. Fantaisie science-fiction ? Peut-être pas, selon certains experts qui anticipent une transformation radicale de notre économie face à l’explosion de l’intelligence artificielle.
Vous voyez le tableau ? Ces changements nous concernent tous, et particulièrement nous, parents, lorsqu’on imagine le monde que nos enfants hériteront. Et si cet avenir arrivait demain, comment nos enfants s’y prépareraient-ils ?
L’IA apportera-t-elle prospérité ou incertitude économique ?

Les visionnaires de l’IA prophétisent un avenir de prospérité presque inimaginable. Une ère où les ressources seraient abondantes, où la faim serait éradiquée, où les maladies qui nous tourmentent aujourd’hui deviendraient un lointain souvenir. Cette vision utopique attire forcément l’attention et l’enthousiasme.
Pourtant, comme le souligne un article récent dans The Conversation, il existe de bonnes raisons d’être sceptique. Même si l’IA réalise pleinement son potentiel technique, abondance ne signifie pas nécessairement partage équitable. Qui contrôlera cette prospérité ? Comment déciderons-nous qui obtient quoi et sur quelles bases ?
Cette interrogation me fait penser à ces après-midis ensoleillés de cette fin d’été où ma fille et moi partageons un moment de partage en famille. Nous avons souvent plus que ce dont nous avons besoin, et pourtant, apprendre à partager équitablement reste un exercice complexe qui nécessite patience et communication. Et voilà une question fondamentale : comment apprendre à nos enfants les notions d’équité et de partage dans un monde où les ressources pourraient être illimitées, mais dont l’accès serait potentiellement contrôlé par une poignée d’acteurs ? Ces réflexions sur l’avenir de notre économie IA nous obligent à des questions similaires à plus grande échelle.
L’argent survivra-t-il à la révolution de l’IA ?

Lorsque l’automatisation touche massivement l’emploi, la nature même de l’argent pourrait en être transformée. Si la production des biens et services nécessite de moins en moins de travail humain, la nécessité de « gagner sa vie » par le travail diminuerait.
L’économiste Karl Widerquist note même qu’ « même si l’IA prend votre travail, vous ne devenez pas nécessairement chômeur pour le reste de votre vie ». Certains créent leurs propres entreprises, et ces entreprises prospèrent parce qu’il y a de l’argent en circulation. Cette vague imprévisible d’entrepreneuriat a aussi eu un impact positif sur ceux qui occupent des emplois salariés, la réduction de la main-d’œuvre disponible ayant conduit à une augmentation des salaires.
Ça me fait penser à quand ma petite exploratrice du quotidien transforme constamment ses jouets en créations inattendues, forgeant son propre parcours de jeu. Dans un monde en mutation IA, notre rôle de parents est peut-être de cultiver cette capacité d’adaptation et de création qui permettra à nos enfants de s’épanouir quelle que soit la structure économique de demain.
Le revenu universel est-il la solution face à l’IA ?

Face à ces changements, l’idée d’un revenu de base universel (RBU) gagne en popularité. Plus qu’une simple solution contre la pauvreté, beaucoup voient dans le RBU une réponse aux plus grandes menaces auxquelles les travailleurs modernes sont confrontés : inégalités salariales, précarité de l’emploi – et la possibilité imminente de pertes d’emploi liées à l’IA.
Les expériences de RBU montrent généralement que cette politique n’incite pas les travailleurs à quitter complètement le marché du travail, bien que des paiements plus élevés aient conduit certaines personnes à réduire leurs heures de travail. Cette réduction du temps de travail, est-ce vraiment un problème ? « Pourquoi vouloir pousser tout le monde vers un travail rémunéré si l’on peut objectivement constater qu’il n’y a pas assez d’emplois disponibles ? » demande Groot.
Mais trêve de théorie, parlons concret ! Cette perspective me fait réfléchir à notre famille. Comme ces journées parfaites d’été où nous avons le temps de nous promener sans horaire serré, sans pression.
Imaginez un monde où l’argent ne serait plus une source de stress permanent, mais simplement un outil pour vivre pleinement… Ces moments d’espace nous permettent de mieux nous connecter, de découvrir ensemble, de simplement… être une famille. Loin des cases, loin des attentes. Un avenir où le travail ne définit plus notre valeur, mais où le bien-être et la créativité prendraient le dessus. C’est un horizon qui semble à la fois étrange et merveilleux.
Comment préparer nos enfants à l’économie de l’IA ?

Face à ce potentiel de transformation radicale, que pouvons-nous, parents, faire pour nos enfants ?
Tout d’abord, cultiver l’esprit d’entreprise comme nous l’avons vu, c’est précisément ce que certaines personnes font face à l’IA : créer, innover, s’adapter. Encourageons cette curiosité, cette capacité de voir où d’autres ne voient que problèmes.
La résilience émotionnelle ? Primordiale. Un monde en mutation peut générer de l’anxiété, vous ne trouvez pas ? Ces questions taraudent tous les parents : comment protéger mes tout-petits face à un avenir si incertain ? Nos enfants auront besoin de cette force intérieure pour naviguer dans un paysage économique incertain.
Et justement, comme nous avons appris à partager nos ressources lors de moments de partage familial, nous devons aussi apprendre à nos enfants à partager leur créativité, leurs émotions et leurs talents dans ce monde de plus en plus interconnecté. Quelle ironie que dans un monde qui pourrait devenir de plus en plus technologique, la connexion humaine devienne notre plus grande richesse… Paradoxalement, alors que nous nous dirigeons vers une ère d’automatisation croissante, les relations interpersonnelles authentiques deviendront encore plus précieuses.
Ces aspects – esprit d’entreprise, résilience, connexion humaine – préparent nos enfants quel que soit le scénario économique IA de demain. Surtout, au-delà des technologies et des transformations économiques, c’est l’amour inconditionnel que nous donnons à nos enfants qui leur offrira leur plus grande sécurité. Créons pour eux cette sécurité constante dans un monde en constante évolution.
Source: If AI takes most of our jobs, money as we know it will be over. What then?, The Conversation, 2025-08-17 19:03:46
