C’est comme quand on gonfle un ballon trop vite : on y met toute son énergie, mais à un moment, on se demande si ça va exploser ou simplement flotter. L’IA, cette technologie qui semble promettre monts et merveilles, ça crée un engouement un peu fou en ce moment. Mais au-delà de l’économie, ce qui me touche vraiment, c’est l’impact sur nos enfants. On se demande si cette excitation cache une bulle en train de grossir, prête à éclater. Et si, finalement, cette bulle nous aidait à retrouver l’essentiel ? Plus important encore : qu’est-ce que ça signifie pour nos enfants, qui grandissent dans ce monde où tout semble automatisé, intelligent, magique ?
Les promesses de l’IA rattrapent-elles la réalité ?
Alors, je vais vous dire un secret : j’adore quand tout roule comme sur des roulettes ! Comme quand on prépare un road trip en famille, qu’on planifie les étapes, les pauses goûter, les jeux dans la voiture — et que tout se déroule à merveille. Mais parfois, on fait des kilomètres sans même s’en rendre compte, juste parce qu’on est trop excité par la destination.
Vous voyez le tableau ? C’est un peu ce qui se passe avec l’intelligence artificielle. On nous dit que c’est une révolution, qu’elle va tout transformer, tout accélérer. Et pourtant, une enquête du MIT montre que 95 % des projets d’IA ne donnent pas vraiment de résultats concrets. Neuf sur dix ! C’est énorme ! Ce n’est pas qu’elle ne serve à rien, mais on est peut-être un peu partis en vrille, ivres de potentiel.
Selon une enquête du MIT, seule une toute petite partie des initiatives réussit à vraiment tirer parti de ses capacités — les fameux 5 % qui font la différence. Pour le reste, c’est comme des légos achetés sans instructions : plein de pièces, mais pas de sens. C’est un peu comme quand on prépare le dîner en famille, en mélangeant traditions et nouvelles idées : il faut du temps et de la patience pour que les saveurs s’harmonisent. Avec l’IA, on a peut-être voulu servir le plat principal avant même d’avoir lu la recette.
Et ce n’est pas qu’un problème technique. C’est aussi économique. L’économie américaine repose aujourd’hui énormément sur les investissements dans l’IA, presque comme si l’intelligence artificielle était devenue une machine à sous universelle. Mais si ce qu’on alimente ne donne pas vraiment de rendement, on se retrouve avec un rouleau de PQ dépensé pour des illusions. Ou pire : une bulle sur le point d’éclater.
Et si la bulle de l’IA éclatait demain ?
Alors, on est dans une bulle ou pas ? Selon Sam Altman, le PDG d’OpenAI — donc pas vraiment un inconnu dans le domaine — les conditions actuelles rappellent celles du boom internet dans les années 90. L’euphorie est là, les investissements aussi, mais les résultats concrets… c’est une autre histoire.
Des experts comme Slok parlent même d’une bulle encore plus grande que celle du dot-com, avec des entreprises dont les valorisations dépassent de loin leurs performances réelles. Les géants du numérique, ces « Magnificent Seven », concentrent plus d’un tiers du S&P 500, quand à l’époque de la bulle internet, c’était 15 %.
Sam Altman lui-même a déclaré : « On est peut-être dans une phase où les investisseurs sont trop enthousiastes au sujet de l’IA. » Et franchement, quand un expert de poids te dit ça, on tend l’oreille.
Mais une « bulle » n’est pas toujours synonyme de catastrophe. C’est un peu comme quand on prévoit une journée spéciale avec les enfants : parfois, la neige tombe, les pneus crissent, et on décide de prolonger la journée en pyjama, avec du chocolat chaud. L’échec d’une bulle peut aussi être une occasion de retrouver nos esprits, de recentrer nos efforts sur ce qui compte vraiment. Et pour nos enfants, ce n’est peut-être pas une mauvaise nouvelle.
L’IA : guide ou dépendance pour nos enfants ?
Ce qui m’intéresse vraiment, c’est comment tout ça affecte la prochaine génération. Si la bulle éclate, nos enfants ne seront pas confrontés à une disparition soudaine de l’IA, mais plutôt à un monde en réajustement. Et ça, ce n’est pas forcément mauvais signe.
Imaginons un instant : votre enfant adore construire avec des cubes de bois en inventant des histoires, ou faire des dessins avec des crayons de couleur. Et si tout d’un coup, on lui offre un outil magique qui fait tout à sa place ? Il pourrait être déçu, pas parce que l’outil est mauvais, mais parce qu’il n’a plus besoin de faire fonctionner son imagination.
Dans un récent article du Atlantic, l’auteur souligne que si la bulle de l’IA explose, l’un des « effets secondaires positifs » serait de calmer les craintes de remplacement massif des humains par des machines du jour au lendemain. Cela signifie que nos enfants auraient encore le temps d’apprendre à utiliser ces outils intelligemment, sans être précipités dedans tête la première.
Alors pourquoi ne pas en faire une opportunité ? Pourquoi ne pas enseigner à nos enfants à se poser des questions simples comme : « Est-ce que je comprends ce que cet outil fait pour moi ? », « Est-ce que je pourrais le faire seul si nécessaire ? », ou même mieux : « Que dois-je apprendre pour rester maître du jeu ? »
Faire éclater la bulle : se reconnecter à l’essentiel en famille
Imaginez une journée où on éteint tout. Les écrans, les haut-parleurs, même le GPS de la voiture. Et on part explorer avec nos enfants comme avant : à pied, en tâtonnant, en riant de nos erreurs. C’est de ces moments que naissent les vrais apprentissages, les vraies surprises.
Une bulle qui éclate, ce n’est pas forcément une catastrophe. C’est peut-être une invitation à revoir nos priorités, à replacer les choses à leur juste place — surtout quand on pense à l’éducation de nos enfants.
Pourquoi ne pas essayer un exercice très simple : une journée sans assistants intelligents, sans réponses toutes faites ? Qu’est-ce qu’on découvrirait ensemble ? Qu’est-ce que notre enfant inventerait, si on enlevait toutes les distractions ? Et si la « vraie » intelligence finissait par revenir à ce qu’elle a toujours été : humaine, spontanée, curieuse ?
Conclure sans peur : avancer avec espoir malgré la bulle de l’IA
Alors, sommes-nous dans une bulle ? Peut-être. L’important, c’est de ne pas se cramponner à ce qui brille, mais à ce qui nourrit vraiment. Si les promesses infinies de l’IA finissent par nous ramener sur terre, tant mieux. Cela nous permettra de mieux apprécier ce que la technologie peut vraiment apporter, sans oublier que le vrai trésor, c’est nos moments ensemble.
Et qui sait ? Peut-être que cette pause forcée serait l’occasion de revenir à des choses simples et essentielles. Un dessin, une partie de cache-cache, un pique-nique improvisé. Parce que ce n’est pas l’intelligence artificielle qui nous apprendra que la magie, parfois, se trouve juste sous nos yeux.
Source : Are We in an AI Bubble?, The Atlantic, 2025/09/07 11:30:00