
Hier soir, on était là, à regarder le refroidisseur de bières, et j’ai vu comment les tasses d’hier restaient encore remplies. Un moment simple, mais qui m’a fait réfléchir… et puis elle a dit ça, cette phrase qui sonnait comme un aveu fatigué : « On pourrait essayer l’IA pour gérer notre planning ? » Dans le silence de la cuisine, j’ai vu ses yeux se poser sur le snack de notre petite fille. Encore oublié. Ce petit détail qui dit tant. Ils ont tous les deux, l’humain et la machine, cette façon de faire des calculs… mais avec quelle différence ? Qui n’a pas vécu ça, hein ? Ce moment où on réalise que l’IA a tout prévu… mais qu’on a oublié l’essentiel ?
Ce bruit qui manque aux machines : nos rires

On a tous vu ça, vous savez. Ce matin juste avant l’école, quand elle avait les deux mains sur les lacets, et le troisième sur le téléphone pro. Et l’IA, elle est où dans ces moments ? Elle est juste là, cette voix numérique qui nous chuchote des suggestions : « Oui, je vais dégager 15 minutes pour vous deux… » Mais qu’est-ce qu’on fait de la tendresse, nous ? Ce silence qui s’installe quand on éteint enfin les écrans, et qu’on se retrouve… à regarder s’éteindre aussi les yeux des enfants. L’IA pourrait-elle, un jour, nous donner à entendre, oh, juste ce petit soupir du col de chemise, qui signe notre journée de boulot ?
C’est la différence entre le temps gagné et la présence. Ce mardi, quand elle a annulé une réunion à cause du mot de l’institutrice… et s’est assise, simplement, là où le chat avait pris la place. Aucun calendrier, aucune IA, ne pouvait écrire, ni même capter, la douceur de la tête de la petite qui s’enroulait dans le pull de sa mère. Ce que nous, deux parents, avons vu, niché dans notre quotidien, c’est un peu de lumière qui nous manque, quand on nous promet plus de temps, mais pas de présence.
Le café qui refroidit, et les mains qui restent libres

Vous vous rappelez, samedi, ces deux cafés posés de côté puis oubliés ? Le matin, nos enfants ont sauté, comme d’habitude, sur le cou de maman. Et ça, c’est notre moment. Cette petite main qui a fait vibrer, « Oh, pas de notification, cette fois, c’est pour moi ». L’IA, elle peut bien promettre, organiser, automatiser, mais elle ne remplacera jamais cette chose-là… sentir, la paume, la chaleur à travers le pull, le temps qui prend son temps.
Je pense à cette phrase de réconfort qu’elle me lâchait, quand on a appris à utiliser la reconnaissance vocale pour les tâches ménagères : « La technologie, elle peut nous aider, mais elle ne peut pas nous tenir. » Et c’est là, ce choix. C’est ce qu’on a fait quand, le soir, après le travail, on a décidé de faire filer, juste, comme ça, les dix minutes gagnées… pour une histoire de loup, et de rires vers le couvre-feu.
28 minutes, et nous

Ce qui m’a vraiment marqué, c’est ce qui est arrivé mardi dernier… Elle a dit ça, en regardant les enfants se disputer un bout de pain : « Si l’IA peut nous gagner, oh, 28 minutes, je vais les prendre… mais pour les donner à nous. » Elle parlait, bien sûr, du temps de regarder. Rien, juste, comme ça, cette précision, cette attention. En regardant son calendrier fait par l’IA, rempli, notre vie, je me suis posé, les mains, sur le silence.
Je me suis souvent demandé si je faisais assez, et l’IA me promettait la solution… jusqu’à ce que je comprenne qu’elle ne pouvait pas donner ce dont nos enfants ont vraiment besoin. On a fait le choix, nous, les parents, les pères, les mères… de prendre ce que l’IA donne, mais pas à ce qu’elle nous donne à prendre. Pour que nous puissions, juste, comme ça, ce soir, quand on rentre trop tard, mais encore, s’arrêter, cette fois, à laisser le café refroidir, et à laisser la place à la main qu’on a besoin de prendre. On ne rattrape pas le temps perdu, mais on peut choisir celui qui compte.
C’est dans ces moments de silence, quand on laisse le café refroidir, que l’on trouve la vraie chaleur de la présence.
Source: Microsoft wants everyone to start ‘vibe working’ with AI agents in Excel and Word, SiliconAngle, 2025-09-29
