
Hier soir, en regardant notre fille expliquer à son doudou connecté pourquoi elle n’aimait pas les courgettes, j’ai surpris ton regard. Ce mélange de tendresse et d’inquiétude silencieuse… Comme si nous avions invité un étranger à table. On nous promet des outils, mais on nous vend parfois de l’intrusion. Et si l’IA devenait ce garde-fou qui protège nos moments précieux plutôt que de les remplacer ?
Les écrans qui nous parlent… mais de qui ?
La semaine dernière, quand j’ai vu notre fils aîné négocier avec son application pour avoir ‘juste 15 minutes de plus’ en jouant, une question m’est venue : qui est-ce qui apprend à qui ? Cette aide qui nous vend du temps parental libre… ne finit-elle pas par nous voler ce qui nous relie ?
Le côté pratique, c’est vrai, on l’admire : cette aide aux devoirs sur mesure, ce rappel automatique pour l’anniversaire de Mamie… Mais en regardant ta main qui réajustait le bracelet de la baby-sitter connectée sur ton poignet, j’ai senti ce que la science confirme : nous sommes à la croisée des chemins où l’outil peut soit nous aider, soit nous épuiser davantage.
La pause délibérée : notre plus bel acte de résistance
Le jour où l’assistant vocal a répondu ‘Oui, chérie’ à la place de notre petite dernière qui t’appelait, tu as débranché l’appareil. Un geste si simple, mais si fort. Ça m’a rappelé comment nous avons ri quand notre petite a tenté de négocier avec le toaster!
Comme un rappel : dans notre course à l’optimisation, nous prenions le risque de laisser l’IA apprendre à nos enfants la vie à notre place…
Les outils qui nous rappellent de prendre soin de nous… Ils sont utiles, oui, mais à condition qu’ils nous ramènent à nous, pas à eux.
L’éducation numérique : une leçon à deux voix
Le soir où nous avons expliqué à notre ado qu’aucun chatbot ne serait jamais assez intelligent pour lui faire comprendre le sens de l’engagement, j’ai vu ta main se poser sur la sienne. Comme quand nous expliquons à notre fille pourquoi l’IA peut aider à préparer notre kimchi numérique tout en racontant les histoires de grand-mère.
Ce contact silencieux disait ce que nous avons tous deux appris : l’IA n’est pas un problème technique, mais une question de famille.
Ce n’est pas ‘comment faire confiance’ ou ‘comment contrôler’… mais comment transmettre la valeur de la présence.
Et quand nous apprenons ensemble à nos enfants à programmer ces petits robots, ta main droite sur la souris, la mienne sur la leur, ce que je vois, c’est la transmission de cette sagesse si simple : les outils sont à notre service, pas à notre place.
La force invisible : ce qui nous reste quand nous éteignons
Quand toute la maison s’endort, que les écrans s’éteignent et que les dernières notifications s’effacent, il reste souvent ce petit moment volé où nous sommes seuls à parler.
De ces aides silencieuses comme ces albums photos numériques qui se garnissent en silence, ou ces souvenirs de conversations que l’application enregistre sans que nous y pensions.
Ce qui importe, c’est maintenant, et ici, et ce moment présent que nous sommes les seuls à pouvoir vivre.
Parfois je me demande si je ne suis pas plus dépendant de mon assistant vocal que ma fille de son doudou connecté! Mais c’est ça, non? L’humilité de reconnaître que nous apprenons tous ensemble.
Source: The Tiny Teams Era Is Here and AI-Powered Startups Are Winning It, Biztoc, 2025/09/27 16:47:44
