Imaginez une machine capable de lire des tonnes de rapports, de reconnaître ce qui fait briller un projet, et même d’accélérer le moment où quelqu’un décide d’investir. C’est ce que vivent aujourd’hui de plus en plus d’investisseurs grâce à l’intelligence artificielle. Mais au-delà de ces chiffres, cette révolution nous parle aussi en tant que parents… Elle contient des leçons profondes pour nous tous – éducateurs, ou simplement humains curieux qui veulent grandir avec leurs enfants.
L’IA, nouvelle copilote des investisseurs
Ça y est. L’intelligence artificielle ne se contente plus d’être un outil pour chatbots ou recommandations de films. Elle devient, dans le monde de l’investissement, un véritable bras droit, aidant à identifier les opportunités, à analyser les risques et à prendre des décisions plus rapidement – et mieux informées.
Des plateformes comme Bounce Watch, fondée par Cem Ötkün, utilisent l’IA pour traquer les startups prometteuses en temps réel. Grâce à des modèles puissants capables de « lire » des documents, des pitchs, des données historiques, les investisseurs n’ont plus besoin de dépendre uniquement des rencontres classiques ou de faire confiance à leur seule intuition. L’IA leur donne des idées en continu, comme une sorte de radar toujours allumé sur le marché – un peu comme lors d’un bon repas en famille où chacun apporte sa part pour créer quelque chose de savoureux.
Et vous, comment gérez-vous le flux d’informations à la maison ? Selon plusieurs experts, cela change même la définition même de la “conviction” dans l’investissement. Ce n’est plus une question de volumes de réunions, mais de vitesse d’analyse. Un peu comme passer d’un dessin à la main à une vidéo en 4D : la profondeur et la réactivité changent tout.
Cette évolution soulève une question toute simple – et très humaine : si la machine peut repérer un projet brillant en quelques secondes, que reste-t-il à l’humain ? Pourquoi encore avoir besoin de l’investisseur ?
L’humain ne disparaît pas, il trouve sa place
Loin de remplacer l’humain, l’IA semble plutôt libérer sa puissance. Un peu comme un GPS permet de se concentrer sur le paysage plutôt que sur les directions. L’investisseur peut se concentrer sur l’essentiel : la relation, la vision, l’intuition humaine, la capacité à devancer ce que les modèles ne peuvent pas encore calculer – comme la culture, l’ethos d’une équipe ou un changement sociétal à venir.
Des fonds comme Bloomberg Beta ont su intégrer l’IA tout en conservant un engagement honnête et transparent avec les fondateurs. Ils publient leurs manuels, respectent les prises de décision individuelles, et misent sur la clarté plutôt que sur l’opacité (source). Cela rappelle quelque chose de précieux dans l’éducation : la confiance. Ne pas juste décider, mais expliquer, accompagner, rester humain.
Face à toute technologie, c’est justement ce principe qu’il faut transmettre à nos enfants : la technologie ne remplace pas les relations, la réflexion ou le courage de dire “c’est différent, c’est nouveau, je vais essayer”.
Et chez nous, dans la vie de tous les jours ?
On pourrait penser que tout cela reste bien loin de notre quotidien – ceux qui s’installent pour un goûter ou font le marché du week-end. Pourtant, l’univers de l’investissement où l’IA joue un rôle central porte des valeurs précieuses : observer, analyser, décider, mais ne jamais perdre le lien humain de vue. Ce sont les mêmes qualités à cultiver à la maison – chez les enfants comme chez les parents.
Pourquoi ne pas imaginer un jeu familial où chacun propose une idée “à investir” – une passion, un rêve, un projet ? Le rôle de l’autre ? Chercher les forces, les risques – sans juger, juste explorer. C’est un peu comme ce que fait un investisseur intelligent : écouter, comprendre, naviguer entre données et émotion.
Et côté technologie, pourquoi ne pas se questionner ensemble : à quoi servent les outils digitaux que l’on utilise ? Aidant ou détour ? Générateurs de réflexion… ou juste de bruit ? Une discussion lancée pendant une promenade ou autour d’un dessert peut ouvrir bien des portes.
Ce que ça enseigne à nos enfants
Dans ces changements du monde de l’investissement, une chose ressort clairement : les compétences de demain ne se limitent pas à la connaissance brute. Ce sont la curiosité, la capacité à analyser l’information, à rester critique face aux réponses automatiques, à préserver l’humain dans la prise de décision – autant de qualités qu’on peut nourrir dès le plus jeune âge.
Et dans les faits ? Selon une étude menée auprès de 300 investisseurs, l’IA est utilisée pour accélérer les recherches et améliorer la diligence. Peut-être est-ce une piste pour nos enfants : leur apprendre à chercher, à filtrer, à trier l’information plutôt qu’à tout accepter tel quel. Comme un mini-détective en herbe.
Et surtout, leur enseigner que derrière chaque outil, il y a une intention – une personne, un choix, une vision. On ne parle plus d’ordinateurs, mais de partenaires. Ce qui compte, ce n’est pas seulement ce que la machine fait, mais ce que nous voulons qu’elle nous aide à devenir.
Alors, on investit dans quoi ?
Et si la vraie question n’était pas “que devrions-nous investir technologiquement”, mais plutôt : en quoi investissons-nous, nous, en tant que parents, en tant que famille ? Dans la curiosité ? Dans le temps passé ensemble ? Dans des règles claires face aux écrans ?
Un petit jeu ? Essayez de poser à votre enfant cette question un soir : “Si tu avais une idée à investir pour changer le monde, ce serait quoi ?” Et écoutez. Sans corriger. Sans classer. Juste laisser parler l’imagination.
Parce qu’à la fin, peut-être que l’IA ne révolutionne pas juste le monde des affaires – elle ouvre aussi une porte, immense, vers une nouvelle manière d’éduquer : celle où la tech est un outil, l’humain reste au centre, et chaque enfant un projet unique à chérir – et investir.
Source : Founders’ takes: How AI is rewriting the playbook for investing, The Next Web, 2025/09/09 13:00:12