Et si la survie des logiciels ressemblait à une ronde enfantine : on avance, on s’adapte… ou on sort du cercle
« Évolue ou meurs. » Ce cri lancé aux dirigeants de logiciels résonne comme un jeu de relance sur un terrain de récré : ceux qui n’apprennent pas les nouvelles règles se retrouvent spectateurs. Depuis l’explosion de ChatGPT en 2023, l’IA dans les logiciels est passée du « joli truc codé » au souffle qui transforme tout : code, infrastructure, prix, modèles. Une étude Forbes parle même « d’extinction de masse » pour les SaaS qui traînent des pieds. Mais au-delà des effets d’annonce, qu’est-ce que cela signifie pour nous parents, spectateurs émerveillés de la plus grande aventure : voir nos enfants grandir dans un monde où l’IA bouscule les murs comme un vent d’automne qui décroche les feuilles encore battantes ? On va décortiquer ça tranquillement, avec des clés pour que la maison reste un cocon chaleureux face aux vents du changement.
1 – Pourquoi les logiciels doivent-ils « refaire leur valise » face à l’IA ?
Depuis dix ans, le cloud a permis aux progiciels de se multiplier comme des cerfs-volants sur une plage ventée. Aujourd’hui l’IA se charge du vent : elle fait monter les cerfs-volants plus haut, ou les fait s’écraser. Les fondateurs analysés par Bessemer Venture Partners le disent : il ne suffit plus d’avoir une jolie interface, encore faut-il que le produit apprenne en continu, anticipe, prescrive.
Imagine : le progiciel de jadis est un petit train qui roule sur des rails tracés ; l’IA est un nuage d’oiseaux qui modifie la trajectoire chaque seconde. Si le conducteur n’écoute pas l’envol, il déraille. Le ticket d’entrée ? Repenser le prix : au lieu de « payer une place assise », on pense « payer le résultat ». Résultat : moins de places assises, plus de valeur créée. Les plus jeunes pousses du classement Cloud 100 l’ont compris : elles taillent des niches ultra-ciblées (un agent IA qui repère les fuites d’eau dans les usines, un autre qui rédige les briefs juridiques) et grimpent vite.
Pour les familles, cette réorganisation lointaine éclaire déjà la maison : préparer nos enfants à un monde où les « postes » compteront moins que les « problèmes résolus ». Une belle excuse pour valoriser la créativité, la communication et l’adaptabilité – ces compétences qu’aucun automate ne remplacera jamais tout à fait.
2 – « SaaS is dead »… ou comment on ressuscite en aidant les clients à respirer
Satya Nadella résume le mouvement d’un trait : « SaaS is dead. » Ce qu’il veut dire, c’est que les logiciels figés sur d’énormes bases de données sont prêts à changer de peau. Demain, des « agents » autonomes liront le contexte, ajusteront les règles, renouvelleront les workflows sans qu’un humain clique partout. Bain & Company conseille donc aux éditeurs de se lancer dans la « cannibalisation volontaire » : remplacer leurs propres fonctionnalités avant qu’un rival ne le fasse.
Alors, comment ça se passe concrètement ? Côté parents, on peut traduire ce conseil par un petit mantra maison : « Remplace la routine avant qu’elle ne nous endorme. » Par exemple, si la pile de correction de devoirs s’éternise, pourquoi ne pas utiliser un correcteur IA le temps d’un échange oral, pendant lequel on discute vraiment des idées de l’enfant ? L’outil « mange » la tâche répétitive, la relation gagne en cœur. Et personne ne se sent « en danger », juste soutenu.
3 – Leadership sous pression : trois soupapes pour garder le souffle face à l’IA

Ajouter une couche IA sans faire fuir ses équipes relève parfois du numéro d’équilibriste. L’Université du Queensland observe que la peau des leaders chauffe : crainte du chômage, défiance vis-à-vis des machines, fatigue du changement. Voici trois soupapes partagées par les experts :
- Formation continue rendue ludique. Un quiz rapide, des ateliers « surprise » à la pause café, une micro-certification délivrée devant toute l’équipe : on célèbre l’effort autant que le résultat.
- Récits partagés. Le patron raconte ses propres erreurs d’apprentissage ; l’enfant, lui, raconte sa première chute de vélo. Même musculature : on apprend en tombant, on grandit en se relevant.
- Signaux forts : nommer un Chief AI Officer ou, à l’échelle famille, « ambassadeur techno » du mois. Chez nous, ce rôle peut tourner : l’un propose une recette découverte sur l’app du quartier, l’autre teste une playlist générative pour l’heure du dessin. Tout le monde voit que l’outil sert, qu’il ne « mange » pas les personnes.
4 – Eviter les mirages : confiance, mais pas trop confiance avec l’IA

Même la plus douce des IA peut grincer. EY met en garde : « sur-confiance » ou « défiance complète » sont deux pièges. La solution passe par la transparence : expliquer comment la machine produit la réponse, valider ensemble, toujours garder une passerelle humaine. Une idée à glisser dans la cuisine parentale : quand l’enfant découvre un résumé automatique d’un conte, on relit le passage clé, on questionne, on confronte. L’IA devient prétexte à belle conversation, jamais parole absolue. Comme une carte de voyage : la carte est précieuse, on conserve le droit de changer de cap si le ciel se couvre.
5 – Créer une maison-laboratoire : trois idées à faire tourner avec l’IA

Energiser la tribu sans transformer le salon en centre de données, c’est possible. Et si on essayait ça ensemble ?
- Un « défis疑惑箱 » (boîte à doutes). Chaque dimanche, chacun dépose une question « bête » sur l’IA ou la tech. Le soir, on fouille la réponse à deux, on partage la source, on débat. Curiosité 1, Peur 0.
- Une soirée « mini-startup ». On choisit un problème simple (par exemple : comment rappeler aux voisins d’arroser les plants quand on part ?). On bricole une maquette en carton, on imagine où l’IA pourrait aider. Pas de code requis, juste l’élan créatif et quelques rires.
- Un budget « brico-IA ». Quelques euros par mois pour essayer un service éducatif, un jeu coopératif ou un correcteur de texte. On chronomètre l’utilité, on partage un vote. Les outils qui restent sont ceux qui libèrent du temps… pour un tour de trotinette au parc juste avant la tombée de la nuit.
F.A.Q. express pour partir léger avec l’IA en famille
Mon enfant voit des titres « extinction » ; comment rassurer ?
On compare à la météo : certains nuages arrivent, on apprend à danser sous la pluie plutôt qu’à la fuir. Les logiciels changent, les créatifs restent.
Je ne suis pas « tech » ; par où commencer avec l’IA ?
Testez un assistant vocal pour choisir une recette, corrigez ensemble une dictée sur un tableau en ligne. Un pas suffit, l’enthousiasme fait le reste.
Et si l’école reste en retrait face à l’IA ?
Focalisez-vous sur la maison : curiosité, lecture, outdoor. Les bases solides permettront à l’enfant d’accueillir n’importe quel outil demain, sans trembler.
L’IA dans les logiciels ressemble à ce ciel dégagé de septembre : immense, ouvert, parfois vertigineux. En restant côte à côte, en apprenant, en riant, on transforme l’appel à l’« évolution » en joyeuse ronde. On avance, on tient la main, on s’émerveille. Et si l’un chancelle ? On ralentit le tempo, on revisite la mélodie. Et vous, comment voyez-vous ce changement ? Extinction ou renaissance : la partition est entre nos doigts.
Source : How Software Leaders Need To Adapt To AI — Or Risk Going Extinct., Forbes, 2025/09/03
