
Vous aussi, vous avez remarqué comment la maison devient soudainement silencieuse dès que les ados sont devant leurs écrans ? Mais ce silence, vous le savez bien, cache une autre activité. Vous voilà devant la tablette de famille, qui clignote discrètement pour une maintenance nocturne – et ça m’a fait penser… à ce temps où l’on devait juste éteindre les lumières et se dire bonne nuit. On dit qu’en 2025, les conversations IA avec les adolescents ont triplé. Mais qu’est-ce qu’une conversation, quand la voix de notre enfant est étouffée par les notifications ?
Ça, ce poids de nos silences
On nous présente les derniers contrôles parentaux IA comme des solutions miracles. Bon, chaque jour, des stats et des algorithmes nous expliquent pourquoi nos enfants agissent comme ça. Mais est-ce que ça nous aide vraiment à comprendre ? Mais hier soir, quand vous êtes entrée dans la cuisine pour la cinquième fois – vérifier le four, vérifier votre téléphone… – et qu’on a vu dans vos yeux cette fatigue, cette lourdeur de maman, c’est là que je me suis souvenu : aucun logiciel ne peut mesurer la pression que vous ressentez.
Vous savez transposer, sans même y penser, les messages secs de la réunion Zoom en un sourire pour les enfants. Vous, qui savez que le « mdrrrrr » de notre ado dans le chat signifie « j’ai besoin de mon père » plus qu’un simple « haha ». Et c’est cette intelligence humaine qui nous manque quand on parle trop de la technologie. Je me demande parfois si je ne fais pas de la technologie un bouc émissaire plus facile que de chercher les vraies causes…
Les petits quiproquos de la vie numérique
Et dans notre quotidien rempli de ces petits moments, même les technologies les plus intelligentes se trompent parfois. La semaine dernière, notre IA domestique a confondu « Je veux le chocolat de papa » et « Je veux un chocopap », déclenchant une série de commandes désordonnées chez Amazon. On a rigolé, bien sûr, et ça m’a rappelé ce jour où vous avez compris, avant tout le monde, que notre fille ne parlait pas de « vagues » mais de ses « vœux » pour son orientation. Vous savez, ces langages codés des adolescents.
Parfois, on se demande : est-ce que l’IA, qui veut apprendre tellement, apprendra jamais à traduire dans nos cœurs ces mots de tous les jours ?
Communiquer, c’est plutôt… comme une plante, non ?
Dans 3 ans, dit-on, les robots domestiques auront appris à reconnaître 2000 émotions. Mais vous, combien en avez-vous déchiffrées aujourd’hui ? Rien que sur le petit déjeuner, quand votre fils a repoussé son bol de céréales sans dire un mot… vous avez immédiatement vu que ça n’était pas le bon matin pour parler de sa note.
C’est de la présence. C’est juste, là, à l’écoute sans rien dire.
Vous l’avez fait ce soir où, vous abordant, il a dit en pleine crise : « Maman, je suis pas un mauvais fils, je suis juste un mauvais humain. » Vous n’avez pas cherché la réponse. Vous avez juste pris la main et répondu avec un peu de votre humour si doux : « Moi aussi, je suis parfois un mauvais humain. Mais je t’aime quand même, mon fils. » Alors, l’IA pourrait-elle ?
Ce qu’on cultive : la voix de famille
Alors, oui, l’IA offre des outils pour contrôler, mais on ne peut déléguer nos questionnements. Vous savez, ces parents qui, après une discussion ratée, disent presque en chuchotant : « J’ai l’impression, avec mon enfant, de plus parler qu’à travers l’écran… »
Parce qu’au-delà des algorithmes et des réponses, il reste cette voix appelée, simplement, famille.
Et parfois, dans ce silence, ce soir, là où vous laissez la porte ouverte pour la colère et la joie de vos enfants, vous êtes bien plus que l’intelligence artificielle propose. Car après tout, même les IA les plus sophistiquées ne pourront jamais remplacer la chaleur d’une poignée de main ou le son d’un rire partagé dans notre salon.
Source: Voice AI Market Outlook: Vendors, Verticals and the Road to 2030, Cmswire.com, 2025/09/30 17:14:39
