Imaginez un matin où l’on part à l’école comme d’habitude, et que, le soir, un visage familier n’est plus là. Un collègue, un voisin, un ami de classe. Parti. C’est un peu comme voir disparaître une étoile dans le ciel d’un enfant : ça soulève des questions, de la peur, et parfois du silence. Que se passe-t-il dans leur tête quand ils sentent le monde des adultes vaciller ? C’est dans ces moments un peu flous qu’on a une chance incroyable de leur apprendre à naviguer les vagues, à construire leur propre force intérieure.
Comment les licenciements transforment-ils le quotidien familial ?
Ce n’est pas seulement les adultes qui ressentent la tension quand les licenciements frappent. Les enfants aussi ressentent un changement, même s’ils n’y sont pas directement confrontés. Un regard plus soucieux sur les visages autour d’eux, un ton plus bas dans les discussions… Ils remarquent tout. Ça m’a vraiment fait réfléchir l’autre jour. Ma fille m’a demandé pourquoi un de ses copains d’école ne venait plus aux anniversaires. Ses parents avaient dû déménager pour un nouveau travail. C’est fou comme ils captent tout, même les non-dits.
C’est un peu comme lors d’un orage d’été : on ne le comprend pas toujours, mais on sent bien que ça bouleverse les repères. Les enfants sentent instinctivement la fragilité de certains emplois, surtout quand les discussions à la maison penchent sur l’économie ou l’incertitude.
Le Harvard Business Review a mis en lumière un truc assez frappant : la performance en entreprise chute de 25 % après des licenciements, accompagnée d’une baisse de moral de 31 %. Rien que ça ! Donc quand les parents rentrent fatigués, inquiets, voire démoralisés, les enfants perçoivent cette différence. Et si les adultes perdent de leur éclat, les enfants se demandent pourquoi. C’est là que la force de la famille se tisse.
Survivre aux licenciements : quel impact sur la vie de famille ?
Loin de l’idée populaire que les « survivants » devraient être reconnaissants, la réalité est bien plus complexe. Une étude par Leadership IQ montre que 74 % des employés ont vu leur productivité chuter après un licenciement dans leur entreprise. Qu’est-ce que cela signifie pour un enfant ? Un parent plus stressé, des horaires chamboulés, peut-être un parent qui discute à voix basse au téléphone, ou qui rentre un peu plus tard.
Ces enjeux influencent l’humeur à la maison. Et quand l’humeur change, les routines vacillent. Ce ne sont pas des drames – juste des ajustements. Mais les enfants captent ces micro-changements, souvent mieux qu’on ne le pense. Il est donc essentiel de les rassurer, eux aussi. Mais alors, comment faire face à cela et cultiver cette force en famille ?
Comment assumer la vulnérabilité sans briser la confiance des enfants ?
Aborder l’impact des changements professionnels avec nos enfants, c’est un peu comme se préparer à une tempête de neige à Montréal : on sait que ça peut arriver, c’est imprévisible, mais on s’organise pour que tout le monde soit au chaud. Alors, comment leur expliquer que le monde du travail peut parfois trembler, sans leur transmettre nos propres peurs ?
Une belle approche est de leur poser des questions simples. « Tu as remarqué que Papa semblait un peu fatigué cette semaine ? » Ou bien : « Tu as entendu parler de personnes qui n’allaient plus à tel endroit ? C’est triste parfois, mais les gens retrouvent toujours de nouvelles opportunités. »
Le PMC National Library of Medicine souligne que les enfants perçoivent le stress des adultes comme un risque pour leur propre sécurité. Cela ne veut pas dire leur mentir, mais plutôt leur offrir un langage simple et une écoute douce. Un moment autour d’une tisane chaude, un câlin, une chanson… des gestes simples qui ancrent le calme dans la tempête. Ces moments de connexion aident à renforcer les liens.
Apprendre à rebondir aux enfants : comment préserver leur joie ?
Au fond, ce que les licenciements nous apprennent, c’est qu’on ne se bat pas contre l’incertitude – on apprend à danser un peu avec. Et les enfants, ces petits champions de la curiosité, ont cette capacité extraordinaire à rebondir quand on leur offre un terrain solide pour s’appuyer.
Pourquoi ne pas leur proposer un jeu ? Un moment de bricolage ou de dessin, en évoquant ensemble ce qu’ils aimeraient faire plus tard ? « Et si tu pouvais créer ton propre métier ? » Imaginer, c’est aussi guérir. Une activité simple comme créer des petites affiches de rêves d’avenir – pompiers, artistes, inventeurs – peut leur redonner un sentiment de contrôle.
Et surtout, leur dire : « Le travail peut bouger, parfois, mais toi, tu grandis – et ça, c’est plus fort que tout. » Cette approche nourrit leur capacité à rebondir et leur épanouissement.
Reconstruire ensemble après un licenciement : comment avancer ?
Les licenciements ne sont pas des fins en soi, mais une partie du tissu de la vie. Et ce tissu, on peut le recoudre – pas parfaitement, mais avec du cœur. Pour nos enfants, l’important n’est pas de comprendre toutes les décisions, mais de sentir qu’ils sont aimés, protégés et écoutés.
En tant que parents, on peut aussi en tirer une leçon : il est essentiel de bavarder avec nos enfants, pas seulement sur ce qui se passe, mais sur ce qu’ils ressentent. Ces conversations ne sont pas des plaidoiries économiques, ce sont des câlins avec des mots. Une phrase comme « On est une équipe, la famille » n’est jamais perdue. Et si en plus on termine la discussion avec un peu de musique, quelques pas dans le jardin ou une collation, c’est encore mieux.
Car au final, ce n’est pas l’économie qui mène le monde – c’est l’amour et la paix intérieure qu’on se transmet. Et ça, personne ne peut le licencier. Cette force partagée construit l’avenir.
Source : How Layoffs Affect Those Who Stay: The Impact In The Modern Workplace, Forbes, 2025/09/07 07:00:00