« C’est qui Fidji Simo ? » a demandé une petite voix en entendant le journal radio. J’ai répondu : « C’est la dame qui veut mettre des bulles d’IA dans les annonces de job. » Ses yeux ont brillé. Parce qu’au fond, un enfant devine déjà que le monde change quand on prononce le mot « travail » autour d’un goûter. Cette petite question, l’air de rien, a allumé une grande réflexion en moi. En partant de cette étincelle de curiosité, voyons un peu de quoi il retourne.
Pourquoi la plateforme emploi d’OpenAI intrigue-t-elle autant ?
Fidji Simo, PDG des applications chez OpenAI, a levé le voile sur l’OpenAI Jobs Platform, prévue pour mi-2026. L’idée est limpide : faire matcher, à l’aide de l’IA, les besoins précis des entreprises et les talents « AI-ready ». Le Texas Association of Business est déjà prêt à y plonger des milliers d’employeurs. Le groupe promet même des certifications dès fin 2025 via l’OpenAI Academy. Côté chiffres, une étude du MIT montre qu’un collaborateur qui maîtrise les bons outils gagne… 40 % en perf. McKinsey ajoute que certains développeurs vont 56 % plus vite avec GitHub Copilot. Bref, la compétence « IA » pourrait bientôt s’appeler simplement « compétence ».
Comment parler métiers avec nos enfants sans jargon technique ?
Plutôt que de lancer un PowerPoint sur « l’insertie du futur », testez la « soirée métiers-croquis » : chacun dessine sa journée idéale (machine volante incluse) puis on échange. Résultat : votre cerveau d’enfant libère ses rêves, vous repérez ses passions, et le mot « disruption » n’est jamais prononcé. Autre piste : visite virtuelle d’une ferme connectée ou d’un studio de jeux via un clip éducatif. Vous noterez ensemble les outils qu’ils utilisent… souvent des copilotes IA. Cette micro-veille familiale montre que la technologie est déjà dans le sillage, pas seulement dans les slides corporate.
Certificats, parcours et playgrounds : trois idées pour commencer sans stress
a) Les mini-certificats maison : dès la maternelle, apprendre à formuler une bonne question au chatbot façon devinettes. « Raconte-moi une histoire où la lune est en vacances », ça formule, ça lit, ça commente. b) Projet citoyen : trier ensemble les vieux jouets, prendre une photo, demander à l’IA un slogan sympa pour l’occasion. Résultat : 30 min de réflexion écologique + collaboration + éclats de rire. c) Heure « bug-busters » : quand le code ne marche pas, on rit, on cherche, on rebondit. On apprend que l’erreur est un pas, pas une chute. Ajoutez une pomme/caramel en récompense : c’est vite la soirée la plus populaire de la semaine !
Comment gérer l’ombre et la lumière : « Et si un robot prenait mon boulot ? »
Les grands titres annoncent jusqu’à 50 % de postes débutants affectés d’ici 2030. Que faire ? Respirer. Puis regarder les fourmis : elles adaptent leur route sans angoisse collective. Vous pouvez : 1) Célébrer la routine « humain-only » : lecture à voix haute, gâteaux qui lèvent, câlins bénévoles. 2) Arpenter le parc et imaginer deux métiers inexistants (conçoit-toboggans orbitaux ?). Le cerveau s’amuse, la peur s’éloigne. 3) Garder en tête que la Fed de St-Louis mesure déjà un gain de productivité de 33 % quand on use « d’outils IA » avec doigté. Conclusion : l’outil ne remplace pas la personne, il amplifie l’intention.
Feu de joie final : semer la « AI-fluence » sans perdre l’enfance
D’ici 2026, votre bout de chou aura peut-être sept ou huit étés. Assez pour apprendre à écouter, créer, partager. Pas assez pour signer un contrat, heureusement. Alors : quelques minutes d’écran curatif, beaucoup d’herbe rase, des questions en l’air, et l’assurance qu’un CV se remplit aussi avec des souvenirs de cerises éclaboussées sur le patio. Quand OpenAI ouvrira officiellement sa plateforme, vous serez déjà en terrain connu : exploration ouverte, échecs acceptés, rires garantis. Préparer nos enfants à l’IA ? C’est d’abord leur rappeler qu’ils portent eux-mêmes la boussole. Le code ne fait que suivre.
Source : OpenAI takes on LinkedIn with new jobs platform for AI-ready workers, Economic Times, 2025/09/06