Vous vous rappelez, cette fois où votre enfant vous a demandé si Alexa était un ami ?
Un soir, entre deux histoires, j’ai vu ma petite poser délicatement sa main sur l’écran éteint comme pour un câlin. Et quelque chose a vibré dans cette pièce… Ce n’était pas la technologie.
Notre job à nous parents, ce n’est plus d’expliquer l’IA, mais plutôt d’apprendre à vivre avec elle, tout simplement – en gardant intacte la magie du regard de nos enfants.
La première fois qu’on parle IA à l’heure du bain
On se souvient de ces moments, n’est-ce pas ? Ce soir où l’eau du bain tirait vers sa fin et que vous avez entendu « Papa, pourquoi l’IA, elle a une maman ?» Un de ces questions qui font poser la serviette un peu plus lentement.
Alors, dans ces moments de pure curiosité, quelque chose de précieux se joue… L’IA apprend à dialoguer, mais les enfants, eux, posent les questions. Et ces « pourquoi ? » qui nous désarçonnent parfois sont les premiers pas dans la forêt de l’humain. Ce que ChatGPT ne peut pas imiter : la manière dont votre enfant éclate de rire parce que vous lui avez fait croire, juste une seconde, que les robots mangeaient aussi de la soupe à l’alphabet. Ces instants fragiles, remplis de folies, façonnent l’humour qui nous gardera toujours humains.
Quand les jeux de construction deviennent leçons de vie
Et puis il y a ces moments où… leurs constructions, ces tours de Lego qui s’écroulent toujours trop vite ? Un jour, j’ai vu notre enfant empiler, détruire, recommencer. Et puis réfléchir. « Comment la faire tenir plus longtemps ?»
Ces instants, où on les aide à rectifier, à ajuster – c’est là qu’on joue, ensemble, à l’avenir. En apprivoisant l’IA, ils apprennent à la découvrir comme un outil aux côtés du crayon, de la colle et de l’imagination. Cette façon d’équilibrer tradition et innovation, c’est peut-être ce que notre double culture nous a enseigné. Ce n’est pas une solution, mais un compagnon d’émerveillement. Et, comme nous quand ils sont tristes, parfois, elle aussi se trompe.
Quotidien, terreau secret de l’avenir
Ce matin-là, ils ont appris à écrire leur nom. Et en même temps, à demander à l’IA de dessiner un dragon. Deux mondes qui se côtoient, comme deux cabines de téléphone sur une planète lointaine. Et pourtant, c’est la richesse. Leur apprendre à écrire dans le monde numérique, comme on leur apprend à tenir un stylo – fermement, souplement, avec le cœur qui guide les doigts.
Vous voyez, ces moments de la cuisine, quand vous ajustez, sans rien dire, en goûtant la soupe ou en regardant la lune ? La technologie, l’intelligence, c’est pareil. On ajuste, on la goûte, on la vit avec les cinq sens. Sans jamais, jamais, oublier de regarder l’étoile, voilée, ou le sourire de l’autre côté de la table.
Ce que l’IA ne peut pas prendre dans ses bras
Il y a une chose que les systèmes ne peuvent pas copier. La nuit dernière, quand votre enfant est venu en silence, vous a pris par la main, juste pour vous montrer, encore une fois, la lune. La dernière fois que ça m’est arrivé, j’ai eu cette envie folle de figer le moment, de le garder précieusement dans mon cœur… comme si je pouvais ainsi le protéger pour toujours. Et vous avez eu un peu de peine, ce soir, à vous dire que dans un monde où l’IA peut tout représenter, elle peut traduire, reproduire, mais elle ne peut pas vivre ce moment qui vous a fait trembler les doigts…
Cette émotion-là. C’est ce que nous gardons.
Notre rôle de parent, ce n’est pas de faire entrer l’IA dans la maison. C’est de montrer aux enfants qu’elle est un outil pour apprendre à aimer plus encore, à explorer, à créer, mais jamais, au grand jamais, à remplacer ce qui fait battre nos cœurs.
L’éveil de l’IA, comme celle de la nuit
À la fin de la journée, quand les écrans s’éteignent, les enfants se tournent vers vous. Et vous savez quoi ? C’est dans cette obscurité douce, dans le moment où l’on parle de tout et de rien, que la vraie discussion s’installe. « Maman, l’IA, elle rêve ? »… Le silence, puis la réponse. Et puis ses questions, ses réponses, ses silences… Tout cela, la technologie, elle ne peut le comprendre, si elle ne sent pas, à travers le wifi, comme nos cœurs battent pour ces moments précis.
On ne peut pas équilibrer l’IA et notre humanité en calculant chaque minute. C’est, au contraire, en se laissant, parfois, déséquilibrer par les sourires, par les cris, par les petits riens qui nous relient, qu’on se souvient de ce qui est essentiel.
Et puis, vous savez, ces derniers mots. « Bonne nuit, papa. »… Ce léger cassure, avant de la quitter, c’est, quelque part, ce que nous continuons, chaque jour, à construire. Une maison de l’humanité, où l’IA, peut-être, pourra un jour, lucidement, s’asseoir, mais pas à notre place.
Et vous, comment construisez-vous chaque jour cette maison de l’humanité, au milieu du bruit technologique ?
Source: Top 10 fastest growing ICT jobs, Helpnetsecurity.com, 2025/09/29 04:00:11
