
Bon, on connaît tous ce moment, non ? L’épuisement guette, les paupières picotent… Et soudain cette petite voix insatiable : « Dis, comment le jeu vidéo devine où je veux aller ? ». Dans ses yeux, une étincelle de curiosité pure. Et elle, toujours là, sans même soupirer, tourne son tablier en cape d’exploratrice : « Viens, on va percer ce mystère ensemble ». Ces questions qui surgissent entre le brossage de dents et le pyjama ? Ce ne sont pas des obstacles à la routine.
Ce sont des fils dorés tissant notre complicité numérique.
Quand les « pourquoi » deviennent des ponts
Combien de fois avons-nous vécu cette scène ? Les doigts encore collants de confiture, l’enfant montre l’écran du train électrique : « Mais comment il sait où s’arrêter ? ». Pas de cours sur l’IA ce soir-là. Juste des feuilles crayonnées, des autocollants en gare improvisée… Et cette capacité qu’elle a de rendre concret ce qui semble si mystérieux. La leçon ? Chaque question d’enfant est un terrain de jeu où la bonne réponse compte moins que l’enthousiasme partagé.
Entre « Est-ce que TikTok lit dans nos pensées ? » et « Si je chuchote au microphone, est-ce que l’ordinateur va parler plus doucement ? », parfois les réponses nous échappent. Parfois, je sèche complètement, sans un mot à répondre. Et c’est là que l’aventure commence vraiment ! Mais avec elle, on apprend à transformer le « Je ne sais pas » en « Et si on cherchait ensemble ? ».
Nos écrans, complices d’imaginaire
Je revois la discussion sur ces chatbots dont tout le monde parlait. Pendant qu’on débat de révolution numérique, c’est elle qui capte l’essentiel : « Et si on lui demandait d’inventer une histoire avec un griffon astronaute ? ». Deux heures plus tard, elles avaient co-écrit un récit où des robots-jardiniers plantaient des étoiles. À voir leurs yeux briller en racontant leur création, j’ai compris un secret : la technologie devient magique quand elle sert nos rêves plutôt que nos obligations. Et cette magie ne s’arrête pas là…
Comme cette vieille imprimante transformée en « machine à dessins infinis » avec des rouleaux de papier et des feutres. Tout est parti d’un simple : « Maman, comment l’encre sait où aller ? ». Nos écrans ne sont plus des nounous électroniques, mais des boîtes à magie qu’on ouvre à quatre mains. C’est un peu comme nos soirées « kimchi tacos » à la maison – une tradition qui mélange nos racines de famille avec nos aventures canadiennes, toujours avec une énergie folle et des rires plein la cuisine !
L’art d’accueillir les questions sans fin
« Et après ? Et ensuite ? Et pourquoi après ça ? ». Ces escaliers de « pourquoi » qui grimpent jusqu’au plafond, on les connaît bien, n’est-ce pas ? Un soir d’intempéries numériques, alors que les questions sur le WiFi pleuvaient dru, j’ai vu ses doigts se crisper sur sa tasse froide. Puis ce souffle profond, ce sourire qui désarme : «
Chaque fois que tu cherches à comprendre, tu allumes une nouvelle étoile dans ta tête
».
Avec elle, la fatigue se transmute en matière première pour l’émerveillement. Son tour de magie ? Transformer chaque réponse en début d’enquête : « Je te donne un indice aujourd’hui, et demain on cherchera la suite… ». Hier, ils ont mis trois semaines à élucider le mystère du GPS… en traquant des fourmis au parc. Folie ? Génie ? Peu importe : leurs rires résonnent encore dans la cuisine.
Des « comment » qui grandissent avec eux
La semaine dernière, j’ai surpris l’aîné expliquer sérieusement à sa sœur : « Les likes, c’est comme des bisous qu’on envoie à travers l’écran ». Poésie enfantine mêlée à une saisissante intuition. Leurs questions évoluent avec eux, passant du « comment ça marche ? » au « et si on créait le nôtre ? ».
Comme cette boîte à histoires qu’ils ont « codée » avec trois lignes de programmation et un kilo de paillettes. Le chemin compte plus que la destination, vous ne trouvez pas ? Même quand leurs explications deviennent nébuleuses (« Donc le cloud, c’est un gros camion qui transporte nos photos dans le ciel ? »), l’essentiel est là : cette envie de comprendre ensemble, cet échange complice où les écrans deviennent des outils de partage plutôt que des mondes parallèles.
Alors la prochaine fois que ces questions fusent entre le dîner et l’histoire du soir, souvenez-vous : ce ne sont pas des interruptions, mais des ponts d’or vers des complicités qui brillent plus fort que n’importe quel écran !
