
Le ciel est clair aujourd’hui, et la lumière du matin filtre à travers les arbres comme si elle voulait nous rappeler quelque chose d’important. Pendant que ma fille dessine à côté de moi, je repense à cette idée qui tourne en boucle un peu partout en ce moment : Chamath Palihapitiya, cet ancien cadre de Facebook devenu investisseur, affirme que l’IA va profondément changer qui gagne… et qui perd. Mais au-delà des multinationales et des milliards, une question bien plus simple me taraude : ça veut dire quoi, pour elle ? Pour nos enfants ? Quel genre de futur est-on en train de leur construire, et surtout… comment les y préparer sans les étouffer ?
L’IA, plus qu’une course au profit
Palihapitiya compare l’intelligence artificielle à un réfrigérateur. Une image simple, mais tellement parlante. Pourquoi ? Parce que tout le monde peut en fabriquer un modèle similaire, mais ce n’est pas celui qui en construit le premier qui s’enrichit. C’est celui qui sait l’utiliser pour créer quelque chose de nouveau, de vraiment utile. Ce n’est donc pas juste une question de technologie, mais de créativité, d’adaptation – et de vision.
Et c’est précisément là que se niche une leçon pour nous, les parents. Il ne s’agit pas de se demander ce que l’IA peut faire, mais plutôt : comment peut-elle aider nos enfants à devenir des penseurs, des créateurs, des humains curieux ?
Comme lorsqu’elle pose des questions pendant qu’on fait une balade ou qu’elle transforme une simple promenade en chasse au trésor grâce à une petite appli. Ce n’est pas une course pour être le meilleur, c’est juste une invitation à s’émerveiller, à explorer, à rêver ensemble.
Google, perdant ? Pas si vite !
Palihapitiya prédit aussi que Google, ce pilier d’internet, pourrait perdre de sa puissance face à l’IA. Pourquoi ? Parce que si ChatGPT ou d’autres outils deviennent plus directs, plus intuitifs, et capables de répondre à nos questions sans nous faire faire un détour par des milliers de liens… alors le modèle traditionnel de recherche perd de son attrait. Quand on y pense, c’est fou, non ?
Mais ce changement, plutôt que de nous faire peur, devrait nous inspirer. Nos enfants n’ont pas besoin de devenir des experts en moteurs de recherche – mais des curieux capables de faire le tri. Et ce n’est pas un outil qui leur apprendra ça, c’est nous. En les écoutant, en leur posant des questions, en cultivant ensemble ce qu’on pourrait appeler l’intelligence du cœur : celle des émotions, du doute, de l’étonnement.
Un monde plus inégal ? L’IA peut aussi unir
Des recherches montrent que l’IA, si elle est mal gérée, pourrait accentuer les inégalités (source). Et c’est un vrai sujet de réflexion, surtout pour les familles qui veulent offrir à leurs enfants les mêmes chances, qu’elles vivent en ville ou à la campagne, avec ou sans accès privilégié à la technologie.
Mais ce n’est pas une fatalité. L’IA, comme tout outil, peut aussi être un levier d’égalité – une sorte d’IA comme *Intelligence Amicale*, à condition que nous l’utilisions comme tel. En encourageant les enfants à poser des questions plutôt qu’à chercher des réponses toutes faites. En favorisant des activités manuelles, des jeux de société, des discussions autour du repas, des moments où l’on apprend ensemble, sans écran.
Imaginez un jeu simple : on écrit des énigmes, puis on les résout à plusieurs avec ou sans IA. Ce n’est pas l’outil qui gagne, c’est la connexion entre les esprits qui compte.
Quel avenir pour nos enfants ?
On entend souvent parler de l’IA comme d’un tremplin vers des métiers futuristes, mais la vraie question est peut-être : comment l’IA peut-elle nous aider à mieux nous comprendre, nous et nos enfants ?
En tant que parent, j’ai parfois l’impression que l’on nous demande de tout anticiper. Mais en vérité, ce qui compte le plus, ce n’est pas de tout contrôler, mais de préserver un espace de liberté, d’erreurs, de découvertes. Si ma fille s’émerveille devant une photo de planète trouvée sur une appli, on en profite pour sortir, observer le ciel, et rêver à voix haute : “Et si on pouvait y aller un jour ?”
Cette curiosité-là, aucun algorithme ne peut la générer. C’est une petite flamme que nous devons protéger ensemble.
Des réflexions, des pauses, des espoirs
Alors, qui gagnera avec l’IA ? Est-ce vraiment Google qui perd, ou l’un de ces petits groupes qui vont repenser l’éducation, l’art, la santé… autrement ?
Au fond, la vraie victoire, ce n’est pas celle des géants de la tech. C’est celle qui brille dans les yeux de nos enfants quand ils découvrent un truc nouveau, qu’ils apprennent, qu’ils rêvent tout haut. Avec ou sans IA, peu importe, tant qu’on est là, vraiment là, pour les écouter. Et si, pour commencer, on se contentait juste d’écouter leurs petites questions, aussi folles soient-elles ?
C’est peut-être ça, en fin de compte, la vraie richesse de demain.
Source : Who will make the most money from AI? Facebook executive turned venture capitalist Chamath Palihapitiya’s fascinating prediction resurfaces, The Economic Times, 2025/09/06