
J’ai vu la démo : on prononce simplement « Bixby » et l’écran se change en atelier de peinture numérique, en traducteur instantané, ou en gestionnaire de sieste. Rien de plus fascinant —et rien de plus vertigineux— quand on se dit « Mais… et mes enfants dans tout ça ? ». Voyons ensemble comment faire de ce nouvel écran-décor vif un coéquipier plutôt qu’un concurrent.
Comment accueillir l’écran comme un invité poli ?

Samsung appelle son nouvel assistant Vision AI Companion —et le mot-compagnon n’est pas anodin.
Imaginez que l’écran frappe poliment à la porte du salon : « Je viens avec de la traduction live, des fonds d’écran générés à la volée, des conseils d’éclairage et la possibilité de lancer un karaoké original. Puis-je entrer ? »
L’enjeu n’est pas de dire oui/non, mais de poser un tapis de bienvenue numérique :
- Activer l’espace enfant dès la configuration : un profil où wallpaper IA propose des constellations si votre fille adore l’espace, ou un champ de fleurs qui change de couleur selon son humeur.
- Tester ensemble la commande vocale : « Bixby, affiche-moi un labyrinthe géant » transforme le salon en terrain de parcours magique; après 5 minutes, on invite l’enfant à fermer les yeux et recomposer le labyrinthe avec des blocs en bois. L’écran ouvre la piste, les mains la concrétisent.
- Placer l’écran à 2,5 fois sa diagonale du regard, pas en hauteur, et équilibrer lumière ambiante —comme pour un feu de cheminée sans mèche.
Ainsi, l’assistant devient un assistant bienveillant qui annonce les merveilles ; après quoi, on retourne jouer dans le vrai monde.
Comment la télé devient un jardin polyglotte ?

Le mot magique de Samsung est « live translate ».
Hier, ma nièce regardait un dessin animé coréen ; un simple « Bixby, traduis en français » et hop, des sous-titres colorés apparaissent pour la chanson d’introduction. Approfondissons :
- Soirée pop-corn linguistique : choisissez une chanson japonaise, une recette de tacos et un conte russe en une seule soirée pyjama. Les enfants entendent la langue authentique, lisent la traduction, puis répètent trois mots à voix haute. Cinq minutes avant le coucher, on éteint l’écran et on glisse les trois mots dans une histoire inventée sous la couette.
- Astuce grand-parents à distance : activez la traduction de retransmissions sportives pour que papy raconte une finale olympique en espagnol sans perdre sa spontanéité. Même si l’enfant ne comprend pas tout, il devine les émotions et imite les gestes —véritable mécanisme naturel d’imitation en action.
La télé se mue en baladeur culturel sans quitter le canapé, tant que l’adulte reste l’interprète complice : on met une main sur la télécommande, une autre sur l’épaule de l’enfant.
Mur numérique ou toboggan créatif ?

Le fond d’écran généré par IA peut être une œuvre collective :
1. « Bixby, fais-moi un ciel d’été immobile avec des papillons 3D. »
2. On capture l’image via écran-print, et hop, on la transfère sur la tablette du salon.
3. L’enfant ajoute des stickers réels (feuilles sèches, paillettes) scan-in-quiet-page style.
4. On raconte à l’écran-tous : « Regardez, en juin, il faisait gris aussi, mais on avait redonné du soleil à notre mur. »
L’écran devient laboratoire de souvenirs.
Mais au-delà de la créativité, il faut aussi penser au bien-être de nos enfants.
Alerte “petite alerte” : une étude en 2024 sur le cercle vicieux écran-sommeil suggère de passer en mode « lunettes de soirée » (réduction du bleu automatique à 20 h). Vision AI propose un dégradé pastelle dès que le crépuscule tombe. Bisou sur le front, voix magique : « Papillon, tu as 10 min avant de se transformer en luciole endormie. » Zero pleurs, zéro lutte. La technologie rythme sans brimer.
Famille-capsule : trois micro-rituels qui font grandir
Pour que le salon reste un lieu de coeur, inventons des capsules familiales de 3 min 30 chacune :
- Question Scroll : en arrosant les plantes, on lance « Bixby, pourquoi les orchidées aiment la lumière mais pas le plein soleil ? ». Réponse courte, arc-en-ciel d’infos. On note le mot-clé sur un tag coloré accroché au pot. Un peu de science, beaucoup d’amour.
- Défi Papillon-coeur : l’écran propose une forme abstraite ; chacun doit décrire en un mot l’émotion qu’elle évoque. Pas de bonne réponse, juste l’étreinte d’une conversation.
- Brève Mélodie Suspension : Vision AI diffuse une note unique (la = 440 Hz). Les yeux fermés, on respire trois fois en imaginant un voyage en montgolfière. En ouvrant les yeux, l’écran a changé le fond en nuage malléable ; on le pince puis le laisse flotter hors champ (éteint l’écran). Manipulation tactile + imaginaire = double relaxation.
Rien d’obligatoire, tout est invitation. Le téléviseur quitte le piedestal pour devenir bougie de connexion.
Comment dissiper ensemble la peur des écrans ?
Je croise souvent des parents inquiets : « Et si mon enfant se lie davantage à la machine ? »
Ce que j’observe : quand l’assistant s’invite, il pousse aussi vers des moments d’absence d’écran. Exemple ? Vision AI propose un mode « Cache-cache des Sons » : la voix-cachette féminine lance « Souffle comme le vent »… puis l’écran s’éteint de lui-même pendant 60 secondes. L’enfant observe son souffle, lève les yeux vers le plafond où il imagine un hélicoptère d’arbre. Quand le téléviseur se rallume, il lit : « Merci d’avoir joué avec le silence. »
Voici mes trois plaques de secours qui remplacent calmement la culpabilité :
– Tableau des 1/3 : 1/3 éducation, 1/3 création hors écran, 1/3 repos partagé.
– Bonté-verbe, règle d’or : si on crie « Bixby, stop », l’appareil s’arrête. On transmet le pouvoir d’arrêt à l’enfant : autonomie incarnée.
– Baiser de fermeture : on éteint l’écran en douceur, comme on ferme un livre délicat.
Tout nuage a son ourlet lumineux. Ensemble, on le cherche, on le crée.
Source : Samsung Launches Vision AI Companion at IFA 2025, C Sharp Corner, 2025/09/04
