On les observe, nos petits, fascinés par ces écrans qui leur répondent, qui semblent tout savoir. Leur curiosité naturelle rencontre soudain un monde de possibilités infinies. Mais en tant que parents, cette rencontre nous laisse parfois avec un sentiment mitigé.
L’IA à la maison : outil ou risque ?
Quand l’IA frappe à notre porte, elle arrive souvent sans mode d’emploi. On l’accueille avec curiosité, parfois méfiance. Ces outils qui aident aux devoirs, répondent aux questions existentielles de nos ados, organisent nos vies… Ils semblent tellement prometteurs.
Pour preuve, hier à la garderie, une maman m’a confié : « Mon fils demande à Siri de rédiger ses présentations “Échange de mots”… et depuis, il n’ose plus parler devant la classe ! » Pas de quoi paniquer, mais ça réfléchit.
Le vrai défi ? Apprendre à vivre avec, en gardant toujours une main sur l’épaule de nos enfants.
Ces inquiétudes qui nous traversent l’esprit
Quand ma puce demande à son assistant IA de résoudre des maths ? Moi, la première fois, j’ai failli répondre : « Et mon café, il peut me le faire aussi ? » Bon, d’accord, mais les données qu’elle partage… où vont-elles vraiment ?
Ces questions, on se les pose tous, surtout quand on lit que des écoles augmentent leur utilisation de l’IA sans toujours mesurer l’impact sur le développement. Ce n’est pas de la paranoïa parentale, c’est juste cette responsabilité qui nous habite, ce besoin viscéral de protéger tout en permettant de grandir.
Construire une relation saine avec la technologie
Finalement, l’IA n’est qu’un outil. Comme un couteau de cuisine : entre de mauvaises mains, il peut faire mal, mais entre les bonnes, il prépare de merveilleux repas. La clé ? En parler ensemble.
Installer l’IA comme un membre de la famille dont on discute le rôle, les limites. Poser des questions simples : ‘Et toi, qu’est-ce que tu penses de ce que t’a dit ton assistant ?’ ‘Est-ce que tu crois tout ce qu’il te dit ?’
Ces conversations, parfois autour de la table du dîner, parfois dans la voiture en rentrant de l’école, elles construisent petit à petit leur esprit critique. Elles leur apprennent à questionner, à douter, à rester humains dans un monde de machines.
Quand l’ennui devient un allié précieux
Il y a quelque chose de paradoxal dans tout ça. Alors que l’IA promet de combler chaque moment vide, peut-être devrions-nous aussi valoriser ces espaces de rien… Ces moments d’ennui où l’imagination prend le relais.
Se souvenir que parfois, la meilleure technologie pour développer la créativité d’un enfant, c’est encore une feuille blanche et quelques crayons. L’IA peut être un merveilleux complément, mais jamais un remplacement à ces instants de vide fertile où l’on apprend à se connaître soi-même.
Marcher main dans la main vers demain
Ce soir, on a éteint l’écran et on a trié ses coquillages ramassés au parc LaFontaine. Les algos ne savent pas faire ça.
Source: 12 Essential Lessons for Building AI Agents, Kdnuggets, 2025/09/11 12:00:19